Un Nabaztag, ça sert à quoi ? À rien et à beaucoup de choses à la fois. Mais le lapin est surtout un objet très connu et un opéra lui a même été dédié, Nabaz’mob. Les explications (et une vidéo) dans la suite.
Nabaz’mob est un opéra de 25 minutes environ, écrit pour les lapins et joué, littéralement, par ces derniers (ils sont 100).
Le nom Nabaz’mob vient du concept des « flash mob » : la première représentation a été effectuée avec des lapins appartenant à des utilisateurs, qui ont amené leurs lagomorphes Wi-Fi pour une représentation. Le concept a évolué, le nom est resté.
Actuellement, Nabaz’mob tourne dans le monde, avec deux orchestres de lapins, un composé de 100 Nabaztag (le premier modèle) et un second avec des Nabaztag/tag, la seconde génération.
Nabaz’mob a été créé par Jean-Jacques Birgé (un compositeur) et Antoine Schmitt, un artiste plasticien et programmeur. Techniquement, il y avait quelques contraintes, dont le mode de fonctionnement des lapins : ils ne sont pas synchrones et récupèrent en fait les informations sur le serveur toutes les 10 secondes. Avec 100 lapins, il y a donc un décalage (maximum) de 10 secondes entre un lapin qui joue une note et un autre qui doit jouer la même. La musique est faite pour justement tirer parti de ce décalage, avec la prise en compte de ce paramètre dans la composition. Ce qui en découle, c’est que les représentations sont différentes à chaque fois, il y a une part de hasard dans la représentation.
Plus intéressant, il existe deux types de représentations pour Nabaz’mob : la version « concert » amplifie le son des lapins (avec des micros), les haut-parleurs des Nabaztag étant médiocre, alors que la version « fixe » utilise quant à elle directement le son des haut-parleurs des lapins, avec évidemment un effet différent (les sources sonores sont plus nombreuses, car Nabaz’mob n’utilisent pas 100 micros en concert).
Au final, Nabaz’mob est un succès critique (et technique), généralement apprécié du public. Je n’ai personnellement pas (encore) eu l’occasion de voir Nabaz’mob dans la réalité, mais dès que j’en aurai l’occasion, je le ferrai.