Test de l’adaptateur Thunderbolt vers FireWire 800 d’Apple

Apple l’a finalement sorti, l’adaptateur Thunderbolt vers FireWire est enfin disponible. Il vaut 30 € sur le magasin en ligne d’Apple, ce qui est correct.

Commençons d’emblée par un point important : techniquement, c’est en simplifiant une carte contrôleur FireWire. Il n’y a pas de conversion du signal en tant que tel, c’est une vraie carte FireWire comme celle que l’on pourrait acheter en PCI-Express pour un Mac Pro ou en ExpressCard pour un MacBook Pro. En interne, c’est un contrôleur FireWire 800 interfacé en PCI-Express, comme dans n’importe quel Mac récent doté du FireWire.

Concrètement, c’est identique du point de vue technique à un support en natif dans la machine.

Premier point, je n’ai pas eu les soucis de MacGeneration : les disques durs montent à la même vitesse (quelques secondes) que sur le MacBook Pro 2009 qui a servi pour les tests.

Avec un disque dur, c’est du classique pour du FireWire 800.

J’ai d’abord testé avec un boîtier quadruple interface (USB 2.0/eSATA/FireWire 400/FireWire 800) doté d’un disque dur Samsung SpinPoint F1 (1 To/ 7200 tpm). En eSATA, j’obtiens 106 Mo/s en lecture et 100 Mo/s en écriture, la limite du disque dur. En FireWire 800 sur un MacBook Pro, je suis à 75/65 Mo/s. C’est correct pour du FireWire 800. Avec l’adaptateur Thunderbolt sur un MacBook Air 2012, on monte à 80/64 Mo/s. Il est donc un rien plus rapide que l’adaptateur interne d’un vieux MacBook Pro.

Avec un adaptateur GoFlex de chez Seagate et un SSD, j’ai 75/58 sur le MacBook Pro et 70/54 sur le MacBook Air, valeurs inversées.

Dans l’absolu, c’est toujours environ deux fois plus rapide que l’USB 2.0. Les différences entre l’adaptateur et un contrôleur interne sont très faibles.

Bonne nouvelle, j’arrive à monter sans soucis un disque dur assez consommateur, qui ne se contente pas de l’énergie fournie par un port USB. Apple indique que l’adaptateur fournit 7 W en FireWire, la même valeur qu’un connecteur intégré dans un MacBook Pro.

Deuxième point, en IP over FireWire. Comme expliqué ce matin, ça marche et j’ai obtenu 730 mégabits/s via iPerf entre deux machines.

Avec des périphériques classiques, ça marche aussi : hub, iSight, etc. C’est une carte contrôleur, donc les appareils FireWire passent normalement tous.

Petit plus du FireWire sur un Mac, l’adaptateur permet de démarrer sur un disque dur FireWire et le mode Target fonctionne sans soucis. Le SSD d’un MacBook Air peut donc être rendu accessible en mode Target.

Le seul point qui me chagrine un peu, c’est que l’attaque « DMA » fonctionne avec l’adaptateur. En clair, il est possible de copier — en quelques secondes avec un ordinateur récent — une partie de la mémoire vive d’un ordinateur via FireWire.

C’est limité à 4 Go et — contrairement à mes tests en février — je n’ai pas obtenu le mot de passe de la session ouverte, mais ça reste un problème. Je pensais que Mountain Lion corrigerait le souci, soit en désactivant l’accès DMA (c’est un peu brutal) soit en utilisant la fonction IOMMU des processeurs x86 qui permet de définir une zone mémoire réservée. Pour rappel, la faille ne fonctionne pas si un mot de passe EFI est déterminé ou si la machine est verrouillée.

Au final, c’est un adaptateur efficace qui se doit de faire partie de la trousse d’un technicien et qui va bien aider ceux qui ont des disques durs et des périphériques FireWire (comme des cartes son).