Il y a 10 ans jour pour jour, Apple présentait Safari, son second navigateur. Et une petite anecdote a été publiée récemment pour expliquer comment Apple avait gardé le secret sur son navigateur.
Don Melton, qui a travaillé sur Safari, explique que les premières versions alpha du navigateur se faisaient passer pour Internet Explorer Mac, le navigateur fourni par défaut sur les Mac. Dans les six mois avant son annonce, il se faisait passer pour un navigateur de type Mozilla (Firefox s’appelait encore Phoenix) en modifiant son User Agent. C’était nécessaire pour les tests — le culte du secret spécifique à Apple —, surtout qu’à l’époque Apple disposait de toutes les adresses IP commençant par 17…
Pour éviter les soucis, une date butoire avait été définie dans les bêta interne : avant l’annonce officielle, le navigateur s’identifiait comme Mozilla, et après l’annonce il s’identifiait comme Safari. J’ai testé avec la v48 de Safari (première bêta publique) et rien ne se passe : après avoir contacté Don Melton sur Twitter, il m’a indiqué que seules les bêta internes effectuent le changement.
C’est assez intéressant de voir les mesures qu’Apple prenait à l’époque, alors qu’on a découvert récemment dans les logs des principaux sites dédiés aux Mac des traces d’iOS 7, de la prochaine version de Safari ou même de l’iPhone 6.
Ça me conforte dans l’idée que les « fuites » des user agent des futures version d’iAppareils qui se baladent sur internet sont soit des canulars, soit tout à fait contrôlées par la marque.
Comme quoi les marques/logiciels n’hésitent pas à modifier l’user agent pour passer inaperçu. Il ne faut donc pas se fier uniquement à l’user agent pour identifier le visiteur.