Les DVD Superbit : le DVD… en mieux ?

Connaissez-vous les DVD Superbit ? Rien de sexuel, je vous préviens, il s’agit d’une série de DVD proposée entre 2001 et 2007, et qui devait normalement améliorer la qualité de la vidéo. L’idée était simple : augmenter la débit alloué à la vidéo (le bitrate) en supprimant les bonus et en simplifiant les menus. Assez curieux du résultat, j’ai donc testé un DVD « Superbit » face à son édition classique.

Pour l’exemple, je me suis procuré l’inénarrable Godzilla de Rolland Emmerich. Le DVD de 7,5 Go environ contient le film (débit moyen de 5,73 mégabits/s), une version française en 5.1 (AC3, 384 kilobits/s), une version anglaise en 5.1 (AC3, 384 kilobits/s) et une version anglaise en Dolby Surround (AC3, 192 kilobits/s). Les programmes de lecture indiquent aussi une piste en anglais en stéréo (AC3, 192 kilobits/s), que les menus ne proposent pas. On trouve aussi les sous-titres en arabe, en français et en anglais.

Les menus sont franchement moches, même pour du DVD. Ils sont bien en français, c’est juste VLC qui ne m’affichent pas la bonne langue (et le Lecteur DVD Apple qui ne permet pas les captures).

Les menus

Les menus

Sur le DVD Superbit, on trouve 7,75 Go de données, soit pas réellement plus que sur le DVD classique. Le débit moyen pour l’image est de 7,29 mégabits/s, ce qui est nettement mieux que le DVD classique. Pour le son, on a une version française en 5.1 (Dolby Digital, AC3 à 448 kilobits/s), une version anglaise en 5.1 (DTS, 768 kilobits/s) et une version anglaise en Dolby Surround (AC3, 192 kilobits/s). On a aussi les sous-titres en français et en néérlandais. Pour le gain sur l’audio, on repassera : l’audio sur le DVD Superbit prend plus de place que sur le DVD classique.

Les menus, communs à tous les DVD Superbit visiblement, sont affreux. Il n’y a évidemment pas de bonus.

Les menus

Les menus

Avant de parler de l’image, rions avec le marketing.

C’est pourquoi l’intégralité de l’espace disponible sur le disque est réservé au film. Le DVD Superbit utilise un procédé exclusif d’encodage digital de l’image. Son débit audio/vidéo est environ de 2,5 à 3 fois supérieur à celui d’un DVD traditionnel.

Globalement, il reste encore facilement 1,5 Go sur le DVD, le débit passe de 5,73 à 7,29 mégabits/s en moyenne (27 % de plus seulement) et, paradoxalement, l’audio prend nettement plus de place.

Maintenant, le verdict avec l’image. Il faut être honnête : si on cherche la différence, on la trouve. On a plus de détails, sans évidemment ne serait-ce qu’approcher ce que le Blu-ray (ou même de la VoD) peut offrir. Sur des plans fixes, c’est visible sur les détails, sur les textes notamment. Sur les plans en mouvement, la différence n’est franchement pas visible. Globalement, c’est plutôt décevant. Pour le son, si le débit est plus élevé, je n’ai pas réellement entendu la différence en VF (en VO, le gain classique du DTS fausse la donne).

Je vous mets quelques captures, même si ce n’est pas réellement parlant.

Superbit

Superbit


Visible sur le pylône à gauche

Visible sur le pylône à gauche

Superbit

Superbit


Visible sur le bas de l'image

Visible sur le bas de l’image

Superbit

Superbit


Visible à gauche de l'image

Visible à gauche de l’image

Superbit

Superbit


Visible sur les écailles de la bête

Visible sur les écailles de la bête

Superbit

Superbit


Visible sur les textes

Visible sur les textes

Le résultat ? Si jamais on vous propose un jour un DVD Superbit, préférez le Blu-ray…