Récemment, j’ai commencé à m’informer sur le LaserDisc, ce format assez rare qui n’a pas réellement trouvé son public et n’a pas remplacé la VHS. Un des trucs intéressant sur le LaserDisc, c’est la présence d’une bande son en AC3 (Dolby Digital) qui est encodée de façon analogique.
Les premiers LaserDisc (Laservision, en Europe) intégraient une bande son analogique, équivalente à celle des bonnes VHS. Rapidement, elle a été remplacée par une bande son numérique en PCM, équivalente à ce qui est stocké sur un CD. Plus tard, une évolution vers le 5.1 s’est effectuée, avec de l’AC3 et du DTS.
Petit aparté sur ce dernier : le DTS sur les LaserDisc est le même que celui présent sur les CD Audio, c’est-à-dire du DTS plein débit (~1,2 mégabit/s) encodé sur la piste audio numérique des LaserDisc. Les LaserDisc DTS sont (presque) tous NTSC à cause de ça : le DTS remplace l’audio numérique classique et une piste son analogique est ajoutée pour ceux qui n’ont pas de décodeur DTS. Comme les LaserDisc PAL européens ne contiennent qu’une piste (soit numérique, soit analogique), il était impossible de garder la compatibilité, et le seul LaserDisc PAL DTS demande donc un décodeur DTS pour avoir du son.
L’AC3-RF (c’est son nom) des LaserDisc est encodé à 384 kilobits/s (moins que les 448 kilobits/s retrouvés généralement sur les DVD) et, comme le nom RF l’indique, encodé en FM. L’AC3-RF se trouve sur la piste analogique droite des LaserDisc avec une modulation FM (QPSK, 2,8 MHz) et les lecteurs de LaserDisc ont généralement une sortie audio dédiée. Pour lire de l’AC3-RF, il faudra soit un décodeur avec une entrée AC3-RF (assez rare), soit un lecteur de LaserDisc qui a une sortie optique capable de démoduler l’AC3-RF (assez rare aussi), soit un démodulateur AC3-RF, un petit boîtier qui va recevoir l’AC3-RF et le démoduler pour l’envoyer en optique à un décodeur.
On peut d’ailleurs noter que les LaserDisc PAL (européens) ne contiennent jamais d’AC3-RF, pour les mêmes raisons que l’absence du DTS. L’AC3-RF est sur une piste analogique en parallèle d’une piste numérique qui contient de l’audio classique, alors que les DVD PAL ne contiennent qu’une piste analogique ou une piste numérique. Le seul LaserDisc en français qui possède une piste AC3-RF est en fait un LaserDisc NTSC, qui ne fonctionne donc pas sur tous les lecteurs.
Avec un démodulateur, il est parfaitement possible de récupérer le flux AC3 sur un ordinateur, ce qui a permis à certain de proposer les versions LaserDisc des bandes son de films, parfois considérées comme meilleures que les versions DVD, le mixage étant différent. Globalement, les versions LaserDisc sont plus fidèles aux versions cinéma sur le placement des effets, de ce que j’ai plus comprendre.
Enfin, je rappelle que si le LaserDisc n’égale pas le DVD au niveau de la qualité de la vidéo (même si les macroblocs des DVD sont parfois plus gênants que la définition moindre), le son des LaserDisc est parfois meilleur : les DVD ont rarement des pistes PCM et le DTS est souvent à mi-débit sur les DVD.
Pour terminer, je n’ai pas testé pour une raison simple : mon lecteur LaserDisc ne lit que les disques PAL et n’a donc pas les sorties nécessaires, et les démodulateurs AC3-RF sont assez chers (plus de 100 € en général).
à l’époque du laserdisc il était assez facile de faire modifier son lecteur pour lui ajouter une sortie AC3-RF, non démodulée (je crois) et le flux était pris en charge par les ampli Home Cinéma (à partir d’une certaine gamme).
C’est bien de reparler du laserdisc mais j’ai quelques critiques à formuler.
Premièrement dire qu’il n’a pas trouvé son public n’est pas juste, c’est un peu comme dire que Ferrari ne trouve pas son public ;-). Aux USA et au Japon il a trouvé son public fait évidemment d’amateurs fortunés, mais je peux vous garantir que ceux qui s’intéressaient au HC dans les années 90 ne jugeaient QUE par le LD. Le frein principal était le prix des films mais avec le marché d’occasion ça allait. Je peux vous dire que la première fois que j’ai découvert le LD j’ai abandonné mon magnétoscope du jour au lendemain !
Sinon je ne crois pas qu’il y ai eu des lecteurs capable de démoduler directement l’AC3. Il fallait l’ampli ou lé démodulateur comme vous dites.
De même je suis quasi sur que les LD DTS sont tous NTSC
Après clairement l’AC3 et le DTS sur les LD est meilleur que sur les DVD et même que sur les Bluray avec du Dolby true HD ou DTS-HD). J’avoue avoir du mal à expliquer mais j’imagine que les mixages étaient plus typés cinéma comme vous dites.
En tout cas avec un bon upscale les LDs sont très regardables sur une TV LCD et j’en regarde régulièrement pour profiter du son assez exceptionnel. Après évidemment faut pas comparer avec de la HD
Pour plus d’infos
http://www.lddb.com/
http://www.laserdiscarchive.co.uk/
http://www.laserdiscplaza.fr/
Il y a au moins un Laserdisc PAL et DTS, d’ailleurs c’est sur LDDB.com.
Et l’AC3 et le DTS ne sont pas « meilleurs ». L’AC3 a un débit plus faible, le DTS a le même débit que sur les DVD. Par contre, les mixages ne sont pas les mêmes, c’est sûr, le rendu est *différent*, pas meilleur. Techniquement, c’est en dessous (et encore pire, face au formats sans pertes des Blu-ray).
Meilleur, c’est un jugement de valeur ;)
Oui daccord avec toi Pierre, mais regarde bien, une piste dolby digital 5.1 d’un laserdisc a beau etre encodé en 384 kbits/seconde 48 Khz, il n’empeche que la taille d’une face sur un disque fait déjà au moins 650 Mo, donc pour 3 faces x 650 Mo tu obtiens la bagatelle de 1,950 Mo soit 1 Gigaoctet et 950 Mo presque 2 Go pour une piste audio. C’est sur ca dépasse LARGEMENT la petite piste d’un DVD encodé en 384 ou 448 kbits/seconde de 300 à 400 Mo à peine, franchement c’est de l’arnaque. Et sur le blu-ray certes le son est bon mais pas aussi puissant que sur un laserdisc AC3. Rien que pour le soldat Ryan en blu-ray, la piste est franchement décevante par rapport au LD AC3 qui est tellement puissante qu’elle m’a fait péter 2 caissons de basse !!!
Je comprends pas vraiment le calcul de capacité (en plus, raisonner en octets sur un Laserdisc, c’est bizarre, vu que c’est analogique).
Une piste à 384 kbits/s, elle fait la même taille sur un DVD, un Laserdisc ou un Blu-ray.Une piste AC3 de Laserdisc, elle fait techniquement la même taille qu’une piste de DVD une fois décodée.
les différences, elles sont essentiellement liées au mixage et à un truc précis, surtout : sur le DV et le Blu-ray, les pistes son 5.1 sont généralement mixées pour donner un résultat correct une fous downmixée en 2.0, alors que sur les Laserdisc, t’as automatiquement une piste 2.0. DOnc sur LaserDisc, ils forcent parfois plus sur les effets, sur les basses, etc. Par exemple, sur un DVD, t’as rarement toutes les basses sur le caisson, simplement parce qu’un downmix « à la norme » supprime le canal de basse, donc faut en garder sur les autres canaux pour en avoir en 2.0. Sur LaserDisc, soyvent, *toutes* les basses sont sur le canal dédié.
Oui pardon, j’ai oublié de te préciser que les calculs d’octets, je les ai fait après avoir extrait la piste ac3 d’un laserdisc sur PC. Et comme tu dit l’ac3 est encodé en analogique et décodé en signal RF. Donc c’est une comparaison un peu stupide car ca serai pareil si je le faisait avec un DVD. Je comprend mieux maintenant avec l’histoire du downmix. Merci pour ton aide !