Le LaserDisc souffre d’un vrai problème au niveau de l’image : la définition verticale parfois très faible, à cause de la gestion des écrans larges. Ce défaut a été corrigé en partie sur les DVD et bien évidemment sur les Blu-ray.
Techniquement, les LaserDisc contiennent un signal PAL (576 lignes) ou NTSC (480 lignes), tout comme les DVD. Au moment de l’essor des LaserDisc, le marché de la vidéo domestique était composé de téléviseurs en format 4:3, et donc l’image sur les LaserDisc est dans ce format. Dans ce cas, on a une image qui propose toute la définition verticale (576 lignes en PAL) mais (car il y a un mais), il s’agit rarement du format d’origine de la vidéo. Si les vieilles séries étaient filmées en 4:3, les films sont souvent dans d’autres formats, plus larges.
A l’époque, on avait donc généralement du découpage (sauvage ou pas) au niveau de l’image, avec moins d’informations sur les côtés qu’au cinéma (mais parfois plus en hauteur dans le cas des films en open matte). Le LaserDisc visant un public cinéphile, on a vu apparaître rapidement des films en format large, 1,85 ou 2,35, le premier étant assez proche du 16:9 actuel. Le problème, c’est que la majorité des LaserDisc intègrent les bandes noires dans l’image, pour des raisons évidentes de compatibilité avec les téléviseurs 4:3 de l’époque. Sur un film en 1,85, on a seulement ~416 lignes en PAL (~346 en NTSC) et en 2,35 on se retrouve avec à peine 326 et 272 lignes (PAL et NTSC), ce qui devient vraiment peu.
Il existe heureusement quelques solutions, mais rarement mise en oeuvre. La première consiste à utiliser une image déformée, ce qu’on appelle un « Squeeze LD ». Quelques LaserDisc NTSC utilisent cette astuce : au lieu de proposer une image avec des pixels carrés, elle est déformée pour prendre tout l’écran en hauteur, et donc utiliser 480 lignes. Quand elle sera lue sur un téléviseur 16:9, elle devra donc être adaptée pour le bon ratio. C’est efficace avec les téléviseurs 16:9, moins avec les 4:3 : il faut un lecteur ou un téléviseur capable d’adapter l’image et de créer les bandes noires.
La seconde, utilisée (rarement) en Europe, consiste à passer en PAL+ : l’image contient des bandes noires, et ces dernières contiennent des données qui permettent de reconstruire une image de 576 lignes. Sur un téléviseur 4:3, on a donc ~432 lignes avec des bandes noires, alors que sur un téléviseur 16:9 compatible, on retrouve une image de 576 lignes. Sur un téléviseur 16:9 non compatibles, on a 432 lignes et une image qui prend tout l’écran.
J’ai bien un LaserDisc PAL+ (Microcosmos en version allemande) mais pas de décodeur Pal+, donc l’image n’est pas décodée entièrement. Si j’en trouve un (c’est assez rare, la norme a surtout été intégrée directement dans quelques appareils haut de gamme de l’époque), je testerais évidemment.
Dans les DVD, le fonctionnement est plus simple : les pixels rectangulaires (la technique utilisée avec les Squeeze LD) sont dans la norme et on a donc dans tous les cas la définition verticale maximale. Dans les Blu-ray, les pixels sont toujours carrés, c’est plus simple.