Du temps des PowerBook, un accessoire était souvent de la partie chez les photographes : l’adaptateur CompactFlash vers PCMCIA. Depuis quelques années, les deux technologies disparaissent, mais pour les personnes qui utilisent encore ce genre de choses, il est intéressant de bien choisir son lecteur, et ce n’est pas si simple.
Les cartes CompactFlash, dans l’absolu, ne sont que des cartes PCMCIA réduites. L’interface est la même et une carte CompactFlash, avec un simple adaptateur passif, va fonctionner directement dans un emplacement PCMCIA. C’est la méthode la plus courante, celle utilisée dans la (grande) majorité des adaptateurs. Elle a l’avantage d’être simple à mettre en oeuvre et de fonctionner nativement sur pas mal d’OS, les cartes sont vues comme un « disque dur » PATA et il est même possible de démarrer directement sur une carte dans certaines machines. Seul défaut, de taille, les performances. Le bus PCMCIA classique est dérivé de l’ISA et les performances sont faibles : même avec une bonne carte, impossible d’atteindre ne serait-ce que 2 Mo/s, avec un CPU utilisé à 100 %.
Les lecteurs plus évolués utilisent l’interface CardBus, une évolution du PCMCIA basée sur le bus PCI. Avec le CardBus, le fonctionnement des adaptateurs évolue : au lieu d’un fonctionnement passif, on passe à une technologie active, c’est-à-dire avec une puce dans le carte. Plus concrètement, l’adaptateur contient un contrôleur IDE interfacé en CardBus, qui va permettre d’obtenir des débits plus élevés et limiter l’utilisation du CPU. Deux générations existent une classique (testée) qui permet d’atteindre environ 11 Mo/s, et une version « UDMA », nettement plus rapide, mais rare et onéreuse. Revers de la médaille, en dehors du prix, les adaptateurs ne permettent pas de démarrer directement sur une carte et (surtout) nécessitent des pilotes.
Sauf cas particuliers, genre un vieil OS, le second modèle reste tout de même conseillé au vu de ses performances.