Avant la sortie de Mac OS X, Apple avait sorti… Mac OS X Server. Cet OS dédié aux serveurs était basé sur Rhapsody (une évolution de l’OS de NeXT) et fonctionnait sur quelques modèles de G3 et G4.
Mac OS X Server est basé sur Rhapsody, et il en existe plusieurs versions. J’avais déjà parlé de la version pour Intel (qu’il est possible de virtualiser) mais Mac OS X Server n’existe que pour les puces PowerPC. Mac OS X Server 1, 10.0.1 et 1.0.2 sont basés sur Rhapsody 5.3, 5.4 et 5.5. Les versions 1.2 et 1.2v3 se basent sur Rhapsody 5.6. Les versions « suivantes » de Mac OS X Server n’existent pas, ou plutôt ont évolués vers le Mac OS X que l’on connaît. Il y a quelques machines Apple qui ont été livrées sous Mac OS X Server (des macintosh Server G3 et G4).
Pour essayer, j’ai testé Mac OS X Server 1.2v3 sur un PowerBook G3. Cette version prend en charge les G3 et les G4 et disposent de ce qu’Apple appelle la Blue Box (mais évidemment pas la Yellow Box). La Blue Box, c’est l’équivalent embryonnaire de Classic sous Mac OS X, c’est-à-dire la possibilité de lancer Mac OS (8.6) sous Mac OS X Server. Comme Classic, on se trouve entre la virtualisation pure et dure et l’émulation, avec des performances excellentes.
L’installation ne pose pas de soucis (enfin, la machine que j’utilise a une pile PRAM vide, donc pose quelques problèmes, mais c’est particulier), même si Mac OS X Server ne supporte pas directement les PowerBook. Pour l’installation (je n’ai pas pu faire de captures, elles viennent de là) il faut simplement effectuer une petite manipulation. Une fois démarré sur le CD (via Mac OS 9) et le programme d’installation lancé, il va indiquer que la machine n’est pas supportée. Il faut donc cliquer sur Special (dans les menus) puis dans Configurations et cocher une case. L’installation prend ensuite un peu de temps, mais rien d’horrible (je n’ai malheureusement pas réussi à faire reconnaître un SSD dans la machine).
Une fois installé, le nom d’utilisateur par défaut est root
et l’interface ressemble à NeXTSTEP. Pas de Quartz, d’Aqua, de Dock ou de Carbon. C’est très épuré, assez simple à l’usage. Le système gère les souris à deux boutons, intègre Preview (Aperçu), TextEdit et un Terminal. Le lancement de la BlueBox se fait en cliquant sur Mac OS dans le menu . Au premier lancement, Mac OS X Server va créer une image disque qui va contenir le système (Mac OS 8.6) et ensuite démarrer le système. Une fois Mac OS 8.6 démarré, le passage d’un système à un autre (ils sont en partie séparé) se fait via la barre de menu en haut à droite. Pour information, l’interface de Mac OS X Server porte le nom de Workspace Manager.
Le système est livré avec un navigateur (OmniWeb 3) qui marche finalement assez bien pour un navigateur de cet âge (bien mieux que l’Internet Explorer de l’époque).
Pour le reste, c’est délicieusement daté et amusant, mais franchement moins pratique qu’un Mac OS X (même ancien). Si vous voulez plus d’informations, tant sur l’installation que le fonctionnement, il existe un site Web très complet : la Shaw’s Rhapsody Resource Page.