J’en avais parlé pour les Laserdisc, mais les DVD ont dû aussi gérer le passage du 4:3 au 16:9 dans les foyers. Avec parfois des solutions… originales.
Dans les Laserdisc, l’image contient 576 lignes (nous sommes en analogique) dans un format 4:3. Pour un film en 16:9, les solutions classiques consistent soit à recadrer en 4:3 soit à mettre des bandes noires, avec une perte de qualité évidente. Deux solutions plus évoluées existent : le Squeeze LD qui encode une image déformée, que le téléviseur doit élargir (on dispose donc du maximum de ligne) et le PALPlus, qui ajoute des informations pour obtenir une image 16:9 avec un décodeur adapté. Dans les deux cas, la définition horizontale reste faible, mais la verticale augmente.
Dans les DVD, le fonctionnement est différent, et il faut raisonner en terme de pixels. Premier truc à savoir, les DVD utilisent majoritairement le même format, du 720 x 576 en PAL (720 x 480 en NTSC). Si vous faites le calcul, ce n’est ni du 4:3 ni du 16:9. En fait, un flag dans l’image permet d’indiquer le format réel de l’image : soit 4:3, soit 16:9 (même si certains mettent des bandes noires en dur). Dans les deux cas, on a donc la même définition verticale (576 lignes en PAL) et le diffuseur adapte ensuite l’image en largeur, avec des pixels rectangulaires dans les deux cas (même si à l’origine, sur un téléviseur cathodique, c’est une considération sans intérêt).
Pour revenir à mon exemple, donc, le DVD du film South Park propose les deux versions sur le même disque. L’éditeur utilise un DVD double face, la première avec une version 4:3 et la seconde avec une version 16:9.
Question qualité, les détails sur la version 4:3 sont plus définis, mais l’image est découpé, c’est parfaitement visible sur les captures.
Dans les Blu-ray (et autres HD DVD à l’époque), le fonctionnement est plus simple : il existe des formats 16:9 (1 920 x 1 080, 1 280 x 720) mais aussi 4:3 (1 440 x 1 080).
Et j’ai remarqué un truc.
En 576 lignes PAL, nous sommes à 25 images par seconde.
En 480 lignes NTSC, nous sommes à 30.
Or la règle de 3 montre que 576 x 25 / 30 = 480.
Ceci signifie qu’au final le début de pixels par seconde est exactement le même.
Intéressant ?
Du coup le décodage ou l’encodage ne prend pas plus de ressources.
Oui, c’est pour ça que le PAL a moins d’images par secondes.
Et les valeurs sont synchronisées sur le réseau électrique : 60 Hz aux USA et 30 fps en i (donc 60 demi images), 50 Hz et 25 fps ici.