Pour le Pi Day (le 14 mars, 3/14 quand on compte bizarrement comme les Américains), Western Digital a proposé un disque dur qui m’a un peu amusé : le PiDrive. Pour marquer le coup, il a une capacité de 314 Go et était vendu 31,4 $ (un peu plus en €).
Même s’il n’est pas en vente en France, j’en ai commandé un, c’est pratique de ne pas être français. Au passage, l’excuse de la taxe sur la copie privée m’étonne un peu : Western Digital ne vend aucun produit Raspberry Pi en France. Malgré tout, ce disque dur serait tout de même environ 30 % plus cher en France, la taxe sur un disque dur de cette capacité est de 9,6 €.
Le disque dur reste assez classique : c’est un modèle 2,5 pouces de 7 mm d’épaisseur avec – vu sa capacité – un seul plateau. La capacité réelle n’est pas connue, mais elle est a priori de 320 Go, la marque propose des disques durs 2,5 pouces de cette capacité en SATA. Pour limiter les coûts, l’interface USB 3.0 est directement présente sur le disque dur et la mémoire cache atteint 16 Mo de cache vu le nom.
Avant de passer à un petit test, un mot sur les accessoires. WD fournit pas mal de choses, dont des bases pour le Pi Compute (j’en reparlerais) mais – surtout – des trucs adaptés à ce disque dur. Premièrement, un câble d’alimentation adapté : il se connecte au port USB 3.0 du disque dur et propose une prise femelle pour un chargeur, ainsi qu’une prise mâle pour la connexion au Raspberry Pi et une prise Micro USB pour l’alimentation du Pi. Western le vend soit seul (10 $) soit avec chargeur 2 ampères (17 $). L’intérêt est d’alimenter le disque dur avant le Pi, avec un seul câble. Il existe aussi des boîtiers pour intégrer le Raspberry Pi et le PiDrive, ou un boîtier pour le PiDrive qui s’adapte aux boîtiers standards. Enfin, la société propose un kit complet : un disque de 1 To, un boîtier, les câbles et même une microSD (pour 80 $).
J’ai d’abord testé le disque dur – vendu sans câble – sur un Mac. En USB 2.0, il atteint un bon 40 Mo/s en lecture/écriture (dans la moyenne haute). En USB 3.0 (ce que ne permet pas le Raspberry Pi), c’est 85 Mo/s. Bien évidemment, la capacité en Go (et pas en Gio) est de 314 Go.
Pour le Raspberry Pi, il y a deux choses à prendre en compte. Premièrement, il faut un Raspberry Pi B+, 2 ou 3 (et sûrement A+, je n’ai pas testé). Le B classique, de première génération, ne fournit pas assez d’énergie pour alimenter correctement le disque dur. Deuxièmement, une manipulation est nécessaire. Par défaut, les Raspberry Pi fournissent seulement 600 mA au total (sur les quatre prises). En ajoutant cette ligne, la limite passe à 1,2 ampère.
sudo nano /boot/config.txt
Ajouter max_usb_current=1
Même comme ça, il reste des limites. Premièrement, il faut un chargeur assez puissant : oubliez le vieux chargeur d’iPhone. Idéalement, un modèle capable de fournir 2 ampères (et pas un noname) est nécessaire. De plus, il ne faut pas multiplier les appareils : la limite de 1 200 mA est sur toutes les prises en même temps. De ce que j’ai vu, le disque dur fonctionne sans trop de soucis avec 500 mA en USB 2.0 malgré tout, mais un mauvais câble peut poser des soucis.
Pour le reste, c’est un disque dur comme les autres, en dehors de sa capacité.