Je parlais hier du Raspberry Pi module compute, pour une bonne raison : Western Digital propose deux cartes compatibles avec ce dernier.
Western Digital propose deux solutions intéressantes. La première, pas testée, transforme un Raspberry Pi en « clé HDMI » : une solution compacte avec une prise HDMI mâle, une entrée Micro USB (pour l’alimentation) et deux prises USB femelle. Pas de Wi-Fi et pas de réseau, malheureusement, mais un prix correct (~25 €).
La seconde, testée ici, est intéressante : elle permet d’installer un disque dur directement. Rien de magique : la carte intègre un bridge USB vers SATA d’origine Western Digital. Pour le reste, elle propose un port Micro USB pour l’alimentation (qui sert aussi à la programmation), deux prises USB 2.0 et une sortie HDMI. Gros défaut, pas de prise Ethernet ni de Wi-Fi, il faudra donc ajouter des périphériques USB pour ça. De même, pas de sortie jack, de GPIO, etc. Le prix reste correct aussi, environ 30 €.
Une fois le module compute installé et programmé, il faut brancher un disque dur et démarrer. Méfiez-vous de l’alimentation : elle a plus d’importance que d’habitude. Un disque dur 2,5 pouces typique consomme entre 500 et 700 mA sur 5 V, et le Raspberry Pi avec un adaptateur réseau peut atteindre facilement 1 A, donc une alimentation de 2 A s’impose pour être certain d’éviter les soucis. J’ai testé avec un ordinateur pour alimenter le tout, sans succès. De même, un vieux hub alimenté ne fournit pas assez d’énergie pour un fonctionnement stable.
A noter que Western propose une sorte de cage pour fixer le disque dur, qui est aimantée (ce qui peut être pratique pour le rangement). Point à prendre en compte, la carte intègre aussi un bouton d’allumage (contrairement au Raspberry Pi classique).
Une fois le disque dur détecté, il est possible de le monter automatiquement, petit tuto rapide.
Lancer cfdisk
et supprimer les partitions précédentes (éventuellement). Attention, quand il demande yes ou no, il faut le taper en toute lettre. Ensuite, ajoutez une partition Linux (Primary) et quittez en sauvant.
sudo cfdisk /dev/sda
Pour formater, par exemple en ext4, c’est simple. La valeur /dev/sda1
dépend de vos choix.
sudo mkfs.ext4 /dev/sda1
Pour monter automatiquement la partition, il faut ajouter le disque à fstab
.
sudo nano /etc/fstab
Il faut ajouter une ligne, en fonction de vos choix (même chose). Dans l’ordre : l’identifiant de la partition, l’endroit où elle va être montée, le système de fichiers. La dernière valeur (le 3) indique qu’il faut tester le disque en troisième. Ici, je monte sda1
(en ext4
) dans un dossier hdd
à la racine du dossier utilisateur.
/dev/sda1 /home/pi/hdd ext4 defaults 0 3
Ensuite il suffit de redémarrer et c’est bon. Bien évidemment, vous pouvez formater en FAT32 pour transférer des données, monter à la demande, etc.
Question performance, rien de bien folichon : le disque dur est sur un bridge USB 2.0 vers SATA relié au bus du Raspberry Pi (assez lent), j’ai mesuré seulement ~25 Mo/s. Suffisant pour pas mal de choses, mais pas pour des sauvegardes par exemple.
Pour les usages, on peut évidemment télécharger en masse, stocker des vidéos, des données, des enregistrements de caméra, etc.