Hier, je parlais de la lecture de DVD sur un vieux PowerBook. Mais saviez-vous que la gestion des zones était particulière sur les premiers modèles ?
J’ai déjà parlé des zones des DVD, mais (en gros) les DVD contiennent un indicateur (la Zone), qui indique la région géographique d’origine du disque. Un disque ne peut être lu que dans la Zone prévue, pour éviter le piratage. A l’époque, les films sortaient rarement mondialement à la même date et un film pouvait donc sortir en DVD aux Etats-Unis avant la sortie en salle en France.
La gestion des Zones dans les lecteurs pour ordinateurs, avant 2000, était assez simple : c’était uniquement logiciel. Pour des raisons légales (c’est toujours le cas), les logiciels fixaient la zone au premier DVD zoné lu, et il était possible de changer cinq fois avant de voir le compteur bloqué.
Pas la bonne zone : on change
C’est la dernière fois !
Interdit !
Ca, c’est la théorie. Dans la pratique, une protection basée sur du logiciel pose toujours des soucis, et (à partir de janvier 2000) elle a donc été déplacée dans le matériel. En clair, tous les lecteurs de DVD pour ordinateurs sortis après cette date sont RPC-2, c’est-à-dire qu’ils intègrent une gestion matérielle de la Zone. C’est là que la particularité des PowerBook saute aux yeux : le lecteur des PowerBook WallStreet (Matsushita SR-8182) et celui de certains PowerBook Lombard (Matsushita SR-8173) est RPC-1 (donc sans protection). Pas besoin de dézoner, donc.
Maintenant, comment faire sauter la limitation logicielle ? Deux méthodes. La compliquée ne nécessite pas de logiciels.
- Vider la mémoire NVRAM (
Fn+Ctrl+Shift+Powerau démarrage). - Démarrer sans les extensions (garder shift enfoncé au démarrage).
- Redémarrer en mode classique.
La seconde consiste simplement à installer un logiciel qui va effacer la mémoire en question. RegionReset (en bas de la page sur l’excellent PowerBook.fr). Il suffit ensuite de lancer RegionBuster pour remettre le compteur à zéro manuellement.
On remet à zéro
Et ça repart…
Il y a une méthode encore plus amusante (vu d’où elle vient), mais j’en parlerais une autre fois.
