En 1993, Apple fonde une division spécialisée dans les accessoires, le Mac Like Things. Deux produits sortiront : le PowerCD et les AppleDesign Powered Speakers (plusieurs variantes).
Le PowerCD a trois fonctions essentielles : il lit les CD Audio, les Photo CD (Kodak) et sert de lecteur de CD-ROM externe. Je vais commencer ici par parler de l’audio et de l’appareil lui-même, je traiterais le reste ensuite.
Commençons par l’audio. Le PowerCD reste un lecteur CD audio correct, avec les fonctions classiques d’un lecteur : aléatoire, programmation, etc. Il dispose d’une télécommande complète et imposante, assez pratique.
Il dispose de trois sorties audio : une prise jack pour un casque (amplifiée), une prise pour des enceintes (une sortie ligne, donc) et la possibilité de sortir en RCA. Sur l’appareil lui-même, on trouve les boutons de commande mais aussi une molette de volume. L’écran est rétroéclairé en ambre et offre les informations classiques pour un lecteur de CD de l’époque. Petite particularité : le chargement des CD est frontal, et il faut placer le disque dans la porte, avant de la refermer.
Le lecteur lui-même se place sur un dock – fourni -, qui propose une prise pour l’alimentation externe, la possibilité de passer sur des piles – j’y reviens – et une prise SCSI. Assez bizarrement, il ne fonctionne pas sans le dock. En cherchant un peu, je suis tombé sur un post de forum qui indique que le lecteur pouvait se connecter directement à certains prototypes de Paladin, sans que je trouve d’informations.
Apple indique que le PowerCD est portable, mais ça reste une blague : il est énorme, lourd – 1,4 kg – et nécessite huit piles AA (quand j’ai testé, je n’avais même pas assez de piles à la maison) pour une autonomie annoncée à une heure. A peine de quoi écouter un CD (s’il n’est pas trop long), et bien évidemment sans protection contre le CD qui « saute ». Dans le meilleur des cas, c’est donc du transportable.
Le PowerCD dispose par ailleurs de deux « clones », le CDF-100 de Philips et le Kodak PCD 880. En fait, ils ne sont pas réellement identiques, même si le design reste très proche (il y a des différences sur la façade). Je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations sur le Kodak, mais le Philips ne dispose pas des mêmes fonctions. La connexion au dock n’utilise pas la même prise, et le dock n’intègre pas de prises SCSI. De plus, au lieu d’un emplacement pour des piles AA, il propose un emplacement pour une batterie dédiée (qui offre la même autonomie, environ 1 heure). Enfin, le câble pour connecter l’appareil à un téléviseur n’est pas le même : Apple propose du composite et du RCA, Philips du S-Video ou du Peritel (en S-Video, pas en RGB).
Salut Pierre,
sais-tu si une alimentation générique peut être utilisée, si on a pas celle d’origine ?
Cordialement,
Gilles
Bonjour,
J’ai un PowerCD acheté en 1993 et qui marche toujours parfaitement connecté à ma chaine Hi-Fi. A l’époque personne ou presque n’utilisait encore de lecteur CD-ROM branché sur ordinateur. C’est tellement vrai que, pour lancer le mouvement, Apple avait quasiment donné aux développeurs des lecteurs classiques (parallélépipédiques gris). Pour moi, le PowerCD était le seul lecteur à ne pas être aussi massif, lourd et laid.
Dans mon labo très équipé en informatique DEC, IBM et HP, j’ai été un bon moment le seul à disposer d’un lecteur de CD.
Les difficultés du PowerCD me rappellent celles du QuickTake. Mes collègues n’en comprenaient pas l’intérêt et il a fallu du temps pour que le numérique pénètre le milieu professionnel … c’est-à-dire l’informatique “sérieuse” ou se croyant telle !
Quand on juge ces deux machines il ne faut pas oublier l’impensable maintenant :
– la très grande majorité des PCs de l’époque n’avait pas de carte son,
– manipuler des images numériques n’était guère facile que sur Mac,
– enfin aucune imprimante ou presque, en milieu professionnel, ne savait imprimer des images.