Quand on parle du côté technique des DVD, la valeur qui ressort généralement est 720 x 576 pour la définition, à comparer aux 1920 x 1080 d’un Blu-ray. Mais en dehors du fait que les DVD peuvent utiliser d’autres définitions, il faut prendre en compte un point précis : les pixels des DVD ne sont pas carrés mais rectangulaires.
Le procédé utilisé s’appelle l’anamorphose : l’image est compressée avec des lentilles (en hauteur ou en largeur) et affichée correctement avec une lentille dans l’autre sens. Le procédé permet de filmer en format large sur des pellicules avec un format plus proche du 4:3, par exemple. Les DVD (mais aussi la TNT, même actuellement) utilisent ce procédé, mais au niveau informatique : le diffuseur va élargie ou réduire l’image pour obtenir le bon format. Il existe d’ailleurs des téléviseurs (même si c’est assez rare) qui utilisent des pixels rectangulaires, comme certains vieux modèles de plasma.
Les DVD utilisent majoritairement deux définitions : 720 x 576 en PAL (Europe, certains pays d’Asie, etc.) et 720 x 480 en NTSC (USA, Japon, etc.). Si vous faites un simple calcul, ce n’est ni du 4:3 ni du 16:9. En fait, dans les deux cas, les DVD utilisent des pixels rectangulaires et un flag dans le fichier vidéo indique le bon format vidéo (16:9 ou 4:3, donc). La majorité des DVD utilisent ce flag pour encoder l’image, avec plusieurs cas possibles.
Le premier, sur les DVD NTSC qui contiennent une image 4:3 : l’image en 720 x 480 est réduite en largeur et passe en 640 x 480. Le second, sur les DVD PAL en 4:3 ou en 16:9 et les DVD NTSC en 16:9 : l’image est élargie. On passe de 720 x 576 à 768 x 576 ou 1024 x 576 en PAL et 853 x 480 en NTSC.
Les cas présentés restent des cas théoriques, avec des films disponibles au départ dans un ratio 4:3 ou 16:9. Si le ratio est plus large, la solution classique est d’encoder des bandes noires dans une image en format 16:9 ou 4:3, avec bien évidemment une perte en définition verticale (359 par exemple). Certains vieux DVD n’utilisent pas l’anamorphose pour encoder du 16:9 et encodent l’image dans un format 4:3, ce qui induit encore plus de pertes (et oblige le téléviseur à zoomer). Dans le premier exemple, l’image en 720 x 480 est élargie en 853 x 480, avec des bandes noires, ce qui donne une définition « utile » de seulement 853 x 359. Le second exemple est encore plus flagrant : une image 16:9 encodée dans un flux 4:3. On a donc une image de base en 720 x 480, rétrécie en 640 x 480 et recoupée (ou zoomée par le téléviseur) pour un résultat final en 640 x 364 alors que le DVD permet du 853 x 480 en encodant proprement.
En plus des contraintes de format, il existe aussi quelques DVD avec des définitions plus faibles. Premièrement, la norme permet le 704 x 480 et le 704 x 576. Je n’ai pas trouvé de DVD avec cette définition, mais je suppose que les valeurs sont choisies pour permettre un upscale d’un Video CD (352 x 240 ou 352 x 288). Deuxièmement, quelques DVD proposent aussi du 352 x 480 ou 352 x 576 (comme certains DVD des Mystérieuses Cités d’Or), un format bizarre qui sera ensuite élargi en 4:3 avec un résultat – vous vous en doutez – assez mauvais. Aucune idée de la raison de l’utilisation de cette définition.
Dans tous les cas, même si l’image est physiquement encodée en 720 x 576 (ou 480), elle ne s’affiche jamais sous cette forme. A contrario, les Blu-ray utilisent bien des pixels carrés, avec une image en 1920 x 1080, 1440 x 1080 ou 1280 x 720. Sauf dans le cas des Blu-ray SD, qui utilisent aussi des pixels rectangulaires.
C’est quoi cet article qui ne comprend rien à rien ?
704 c’est la valeur totale d’une image 4/3.
720 c’est du 704 avec de fines bandes noires sur les côtés. Mais il n’y a que les 704 pixels du milieu qui contiennent l’image.
L’entrelacement est normal sur DVD, et vous devez soit, regarder s’un écran cathodique, soit désentrelacer l’image ( ce que fait un écran plat ) pour le regarder correctement. Vous avez oublié de désentrelacer la dernière image que vous montrez.
le 352 sert pour les anciens VCD en effet, mais peut s’avérer suffisant pour un amateur qui aurait transféré ses VHS sur DVD. En effet, inutile d’utiliser 704 ou 720, ce serait gâcher de la place sur le DVD.
352 est certes de mauvaise qualité, mais c’est bien une valeur légale du DVD.
Vous confondez l’anamorphose à lentilles et les pixels non carrés. Le fait que les pixels soient rectangulaires n’a rien à voir avec les lentilles. Toutes les caméras anciennes ont des pixels rectangulaires. Certaines chaînes de télévision diffusent encore avec des pixels rectangulaires ( 2020 ) France 4, France Ô, LCI, franceinfo, Paris Première. Et du temps de la SD, toutes les chaînes étaient en 720×576, sauf France 3 qui utilisait du 544×576.
Hum. Pas vraiment non.
-> 704 x 576 ou 704 x 480… c’est pas du 4/3 (mathématiques basiques). Et la norme permet bien 720 ou 704. Et le 720 n’a pas nécessairement des bandes noires latérales (même si c’est courant à cause de l’overscan). Et l’entrelacement, c’est optionnel : on peut faire du progressif sur les DVD.
L’image est pas désentrelacée, et ? Ca ne change rien au ratio atypique. Et de toute façon, 352 de large avec 480 de haut, ça fait une image qui doit être déformée au final, ce qui n’est pas la solution la plus efficace sur un écran actuel (et qui induit du flou sur un cathodique). Et évidemment que c’est « légal », c’est dans la norme. Et ça n’empêche pas que ça donne une image mauvaise.
Une image VHS sur DVD, elle peut être mise en 352 x 288 (en PAL) pour un résultat correct, pas en 352 x 576 qui déforme et rend le tout incompatible avec les lecteurs mal foutus.
Et sinon, le fait que les chaînes de TV diffusent en anamorphique, c’est lié aux normes de diffusion, pas à la captation. Les chaînes en question captent en Full HD de toute façon, l’anamorphose permet juste de réduire la bande passante. Le 720 x 576, ça permet surtout d’anamorphoser en 16/9 ou 4/3 facilement.
L’avant dernière image, on dirait un format de smartphone ;) sinon, t’as fait une faute : tu as écrit « 40 » au lieu de « 480 » sur « 720 x 4(8)0″…