Aujourd’hui, un petit sujet particulier : c’est ma moitié qui rédige un test d’un produit, le Pokémon GO Plus de Nintendo. Un appareil qui s’achète soit chez Nintendo, soit sur Amazon (cher) et s’utilise évidemment avec l’application Pokémon GO. Je laisse le clavier.
Doit-on encore présenter Pokémon GO, l’appli de l’été qui permet de capturer de ravissantes bestioles prêtes à se faire déboîter par d’autres bestioles overcheatées par des malades joueurs qui ont eu le jeu avant vous ? Cette même appli qui vous fait gonfler de fierté quand vous capturez un Miaouss et que vous avez pile le bon nombre de bonbons pour le faire évoluer ? Toujours cette appli, qui vous fait passer pour un abruti fini lorsque vos collègues vous entendent hurler, des toilettes de votre lieu de travail, « j’ai eu Grotadmorv ! » ?
Bon, on parle bien de la même chose. Hé bien, certains ont poussé le vice encore plus loin. Des gens ont inventé… Le Pokémon GO Plus !
De quoi ? Comment ? Plaît-il ?
Le Pokémon GO Plus, pour faire court, c’est un petit boîtier en forme de Pokéball, qui vibre, qui clignote, qui se fixe au poignet et qui communique sournoisement avec votre smartphone.
Mais à quoi cela sert-il, Professeur Pan ? Patience, Petits Scarabées, je vous explique.
Le Pokémon GO Plus, mes bons, c’est le machin qui va jouer à votre place. Oui, dit comme ça, c’est pas super sexy, j’en conviens, mais en fait si.
Imaginez, vous êtes au volant et, comme vous êtes une personne sérieuse, mature et responsable (n’est-ce pas ?) vous ne sortez PAS votre smartphone de votre poche / sac à main / whatever parce que jouer ou conduire, il faut choisir. Donc, vous laissez le téléphone de côté et, horreur malheur, il vibre à tout bout de champ parce qu’il a repéré ici un Hypnomade, là un Evoli, et oh ! Mon dieu ! Un Otaria ! Mais vous ne pouvez rien faire ! Vous serrez les dents et essuyez virilement une larme, et le Pokémon tant convoité s’en va en sautillant dans la pampa.
Vous êtes frustration.
Hé bien, avec le Pokémon GO Plus, c’est de l’histoire ancienne (ou presque). Car le schmilblick, relié à votre smarphone par un procédé quasi mystique (Bluetooth), détecte la présence des Pokémons à proximité. Et il vous le fait savoir en vibrant allègrement et en s’allumant.
Vert, c’est un Pokémon que vous avez déjà. Mouais.
Jaune, c’est un Pokémon que vous n’avez jamais vu ! Faut dégainer ! PAF ! Sans quitter la route des yeux, une petite pression sur l’unique bouton du bousin, et hop ! Une pokéball est lancée ! Et là, de deux choses l’une. Soit ça clignote de plein de couleurs en émettant des vrrr vrrr vrrr vrrr enthousiastes, et la bête est à vous, au chaud sur votre smartphone… Soit ça clignote rouge en faisant un vout vout vout déçu, et vous avez raté la capture. Raté, soit, mais au moins vous avez tenté votre chance, et ce en toute sécurité ! Elle est pas belle, la vie ?
Et puis, des fois, ça s’allume bleu. Allons bon, v’là t’y pas qu’c’est un message secret. Hé bien non. En bleu, ça veut dire que vous passez à proximité d’un Pokéstop et que BAM ! d’un simple clic sur le bouton, vous raflez tout ce qui est dispo sur ledit Pokéstop. Cela, toujours sans sortir le téléphone, sans vous arrêter, sans vous prendre de prune par messieurs les gendarmes, sans risquer votre vie pour une baballe ou un oeuf virtuels !
Bon, y a bien le rouge. C’est jamais bon, le rouge, c’est universel. Des fois, vous tentez un lancer et paf, c’est rouge. A pu les Pokéballs dans l’inventaire. Des fois, vous pillez honteusement un Pokéstop et paf, c’est rouge aussi. A pu de place dans le sac. C’est moche, mais ça arrive.
Bon franchement, c’est gadget, le Pokémon GO Plus. Mais en une soirée, il est devenu mon meilleur ami. Déjà, il est pas moche. C’est un joli petit produit, bien fini, et si j’avais encore dix ans je ne l’enlèverais pas même pour dormir. Ensuite, à l’instar de Pikachu qui est capable de faire passer toute une gamme d’émotions à l’aide d’un seul mot (« Pika », suivez un peu, aussi !), ce machin s’exprime. Vraiment. Même plus besoin de regarder la couleur de la LED pour savoir ce qui se passe : cette chose fait passer des messages intelligibles rien qu’à sa façon de vibrer.
Le Pokémon GO Plus est aux Pokémons ce que le stagiaire est au monde de l’entreprise : rigoureusement pas indispensable, mais quand il est là, on peut lui confier les tâches les plus ingrates qu’il s’empressera d’effectuer, et avec le sourire ! C’est beau.
Cela dit, il y a quand même quelques défauts légèrement anxiogènes qu’il serait inconvenant de ne pas mentionner.
D’abord, l’appli doit être lancée, avec les conséquences que l’on sait sur la durée de vie de la batterie du téléphone. Pensez à prendre des chargeurs de secours.
Puis, attendez vous à ce que votre réserve de Pokéballs diminue drastiquement.
Ensuite, le Pokémon GO Plus n’utilise que des Pokéballs. Donc, vous croisez un Pokémon rare, vous avez 156 Hyperballs en stock mais pas de Pokéballs, hé bien dites adieu à Mewtwo et pleurez vos mères (ou alors vous le faites à l’ancienne, directement sur le smartphone, mais ce n’est pas toujours possible).
Enfin, vous n’avez droit qu’à un essai. Si vous ratez, le Pokémon s’enfuira en riant aux éclats et en vous traitant de loser. Ça peut parfois être un peu vexant.
Voilà voilà.
Mais, me demanderez-vous avec des yeux brillants de convoitise, quid du prix de ce splendide et indispensable assistant pokémonesque ? C’est là que ça pique un peu. Faut compter 40 euros.
Mais honnêtement, ça les vaut vachement. Enfin, surtout si vous vous le faites offrir.
Note de Pierre : le bracelet communique en Bluetooth 4.0 (LE), donc un smartphone compatible (dès l’iPhone 5 chez Apple) est nécessaire. A noter qu’il peut s’installer soit comme un bracelet, soit sur un clip (fourni, mais un tournevis est nécessaire). Pour le reste, je trouve l’intérêt un peu limité étant donné qu’il n’amène que très peu d’interaction (en gros, on presse un bouton) mais c’est un avis personnel.
La version Apple Watch à l’air plus sympa, même si je n’y joue pas perso.