J’utilise pas mal de Raspberry Pi, depuis le lancement, et j’en ai beaucoup à la maison. L’occasion d’expliquer à quoi ils servent.
Actuellement, j’ai 10 modèles de Raspberry Pi à la maison, presque tous différents : un B, un B+, un A, un A+, deux Zero (avec et sans caméra), un 2, un Module Compute et deux 3. Dans la collection, il me manque le premier modèle en révision 2 (équipé de 512 Mo de RAM), le A+ en révision 2 (équipé de 512 Mo de RAM) et le 2 en version moderne (équipé d’un SoC 64 bits).
La question : à quoi servent-ils ? Essentiellement à des tests, notamment pour le travail. Nous essayons chaque modèle pour Canard PC Hardware, par exemple. J’ai deux Raspberry Pi 3 parce que j’ai récemment cassé l’emplacement microSD du premier et que même s’il est possible de démarrer depuis une clé USB, c’est peu pratique.
Dans la pratique, j’en utilise quatre en permanence (B, B+, 2 et A). Il y en a qui officie comme serveur « relais » pour la Nintendo 3DS de ma moitié, un qui sert d’enregistreur VoIP en cas de besoin, un autre comme serveur Nabaztag/tag et un dernier comme serveur AFP pour mes vieux Mac. Un des Raspberry Pi 3 devrait aussi servir d’anti-spam téléphonique à terme, j’en reparlerais. Pour les branchements, j’utilise un switch dédié et un bloc de chargement qui propose 6 ports USB, avec des câbles courts. Les cartes sont placées dans des boîtiers empilés et patafixés.
La question qui revient souvent consiste à me demander pourquoi je n’utilise pas de machines virtuelles. Premièrement, pour des raisons de coûts. Même en limitant le tout, il me faudrait un NUC équipé correctement (et ce n’est pas donné). Deuxièmement, parce que je préfère cloisonner les services physiquement, notamment sur les interfaces réseau. Et surtout parce que ça simplifie les choses pour moi dans l’absolu : je peux déplacer une carte facilement, c’est silencieux et ça évite de devoir jouer avec des hyperviseurs. Je sais parfaitement que je pourrais remplacer le tout par un seul appareil, mais c’est plus amusant de faire évoluer, d’ajouter des cartes, etc.
Le seul vrai problème vient de la fiabilité, parfois assez moyennes. Certains des services écrivent pas mal et les cartes SD plantent parfois complètement, ce qui peut être vite énervant. La solution actuelle ne me permet pas de sauvegarder facilement les données, il faut que je réfléchisse à la possibilité de sauver directement des images des cartes SD sur un NAS, automatiquement.
La prochaine étape, pour rendre le montage un peu plus montrable, va être de remplacer les boîtiers par des modèles empilables avec des tenons LEGO(tm) mais ça implique de remplacer les modèles de première génération par des modèles de la seconde. Peut-être le Raspberry Pi 2 avec un SoC 64 bits ?
Pour mes raspeberry, je stocke l’OS sur du NFS…la carte SD en lecture seulement sert uniquement au boot…c’est la solution la plus pratique que j’ai trouvée.
As-tu jamais envisager des clones?
Moi par-exemple j’ai des OrangePi avec 8GB de EMMC (autour de 20€).
La communauté est bien sur beaucoup plus limité, mais la distribution Armbian est aboutie.
J’ai des CHIP, par exemple, mais en cas de soucis c’est quand même plus tendu.