L’Apple Studio Display, le premier écran LCD d’Apple

Récemment, j’ai enfin récupéré un écran que je cherchais depuis un (long) moment : un Apple Studio Display. Il s’agit du premier (dans mon cas, plus exactement le second) écran LCD Apple pour les ordinateurs de bureau.

Cet écran existe en trois versions : le premier, d’un bleu sombre, intègre une prise VGA en DA-15 (le standard Apple de l’époque), le second (le mien) s’accorde au design du Power Mac G3 – bleu et blanc – et utilise une prise VGA classique, le reste ne bouge pas. Le troisième, plus rare, est Graphite et utilise du DVI (il est significativement différent en interne).

Sous Mac OS

Mon modèle est donc la version équipée d’une prise VGA classique mais aussi de connecteurs ADB et d’entrée vidéo analogiques. Parlons d’abord de la dalle : il s’agit d’un écran LCD de 15 pouces en 1 024 x 768, correct mais sans plus. Comme tous les LCD analogiques (en VGA), il n’est pas totalement net (même en définition native) et l’image manque de contraste. Pour un écran qui a pas loin de 20 ans, ça reste parfaitement utilisable. Vu son âge, il supporte parfaitement les modes vidéos des anciens Macintosh (640 x 480 à 67 Hz, 832 x 624, etc.) et les modes DOS (il était vendu comme compatible PC). Deux détails intéressants quand on aime jouer avec de vieilles machines comme moi.

Le joli bleu d’époque

Contrairement aux écrans Apple récents (même si la société ne fabrique plus d’écrans), il proposait pas mal de réglages. Il était fourni avec un pied réglable en hauteur mais aussi un support pour le placer plus près du bureau (que je n’ai pas). Il dispose aussi d’un OSD complet pour les réglages de l’image, ce qui est important avec un signal VGA. La variante DVI abandonne complètement (comme les suivants) ce type de réglages, inutiles avec une connexion numérique. Enfin, une poignée est intégrée au design pour transporter facilement l’écran. Petit défaut, l’alimentation est externe (un cas courant chez Apple) et utilise une tension atypique (24 V).

VGA/ADB (propriétaire), alimentation et ADB pour le pied


Une poignée intégrée

Truc assez pratique, l’écran dispose d’une connectique complète. L’entrée VGA est en effet couplée à une prise ADB et l’écran dispose d’un hub ADB dans son pied. Plus exactement, le pied dispose de deux prises ADB, et un câble permet de le relier à l’écran lui-même. Quand on utilise le support sans pied, seule la prise de l’écran est utilisable. En plus de proposer des ports ADB accessibles, ce hub permet aussi de contrôler l’écran depuis Mac OS. Une fois branché à un Mac en ADB, l’OSD est en effet totalement désactivé – l’appui sur les boutons active les menus du Mac – et Mac OS offre les mêmes réglages (positionnement de l’image, contraste, etc.) dans les menus, tout du moins si vous installez les composants nécessaires.

Les réglages sous Mac OS

Autre truc sympathique, les entrées vidéo. Une trappe latérale cache en effet une entrée composite, une entrée S-Video, une entrée audio en RCA et une sortie audio en jack (qui renvoie simplement le son). L’écran supporte le PAL et le NTSC mais aussi le SECAM et la qualité est correcte avec un Raspberry Pi. Il y a même la place pour cacher un Raspberry Pi Zero (au hasard). Un simple bouton en façade permet de passer de l’entrée PC à l’entrée vidéo.

Les entrées vidéo

Attention, la troisième variante de l’écran (la DVI) ne dispose ni de l’ADB ni des entrées vidéo, mais remplace le tout par deux ports USB 1.1 (ce qui peut être intéressant aussi). Dernier détail rigolo, le socle dispose de deux patins rugueux qui permettent de caler un clavier pour le ranger.

Le meilleur clavier Apple, rangé

Il trône maintenant sur mon bureau et remplace mon vieux LCD LG, qui servait pour les vieilles machines.