Dans les années 80, Pioneer a eu une idée : essayer de vendre des LaserDisc musicaux en utilisant la popularité du CD Audio. Le résultat va être une petite gamme, les Compact LaserDisc. Un nom pas franchement adapté à la taille des disques…
J’ai récupéré un de ces Compact LaserDisc (vous trouverez une liste sur ce sujet de forum), l’album The Dream Academy du groupe The Dream Academy.
Le Compact LaserDisc
Le LaserDisc est assez classique : un encodage CLV, une seule face utilisable (la seconde contient juste un message) et un logo dans le coin. Techniquement, il s’agit d’un disque NTSC en format 4:3, avec une bande son analogique et une bande son numérique. Au passage, ce n’est pas exactement comparable à un CD : en NTSC, la fréquence d’échantillonnage reste un rien plus faible que sur un CD. Un CD travaille à 44 100 Hz, le numérique sur un LaserDisc à 44 056 Hz. Une différence qui ne porte généralement pas à conséquences, même en récupérant le flux numérique depuis la sortie S/PDIF d’un lecteur.
Le contenu
Le LaserDisc contient trois clips dont un qui n’a pas son équivalent audio sur l’album : il s’agit d’une reprise. Ensuite, le disque ne contient que de l’audio avec comme support visuel une image de la pochette et le titre du morceau. Dans l’absolu, exactement le même résultat que les Blu-ray Pure Audio et certains DVD qui contiennent de la musique. Le problème, c’est que le LaserDisc Compact n’apporte pas réellement plus qu’un CD Audio, même sur le plan auditif. Je pourrais bien évidemment délirer sur la pureté de l’audio analogique – qui a tendance à donner un résultat assez moyen sur la piste de droite, d’ailleurs – ou sur les avantages du numérique sur un périphérique de cette taille, mais le LaserDisc n’a pas de correction d’erreurs et (comme dit avant) pas exactement la même fréquence d’échantillonnage que le CD Audio. En clair, c’est un tout petit peu moins bien d’un point de vue technique (équivalent en réalité, les différences restent minimes) mais beaucoup moins bien sur le côté pratique, rien qu’avec la taille du disque. Et ce n’est pas trois clips et des images fixes moches qui vont changer la donne.
Dans la pratique, Pioneer n’a proposé que quelques Compact LaserDisc et le public n’a visiblement pas suivi le mouvement.