Dans les programmes Apple disparus de Mac OS X, il y a iSync. Cet excellent logiciel de synchronisation est apparu avec Jaguar et a disparu (plus ou moins) avec Lion.
iSync a été présenté en 2002, pour Mac OS X Jaguar. Il a ensuité été intégré dans les versioins suivantes de Mac OS X jusqu’à Snow Leopard (inclus). A partir de Lion, Apple a supprimé l’interface visible d’iSync (le programme) mais il suffit de copier iSync et les plug-in pour les téléphones pour faire fonctionner iSync sous Lion et Mountain Lion. Avec Mavericks, Apple a supprimé pendant un temps le framework nécessaire, avant de le remettre mais en le rendant incompatible avec iSync. A la base, iSync ne provient pas totalement de chez Apple : le logiciel a été développé avec fusionOne, la société à l’origine de SyncML, SyncML étant justement le standard utilisé pour la synchronisation des données.
Un support qui dépend fortement du téléphone
Premier truc à savoir, iSync utilise essentiellement le Bluetooth et propose parfois le passage en USB. Ce choix nécessite donc du Bluetooth sur le Mac et un téléphone (ou smartphone) Bluetooth. Ensuite, la liste des appareils compatibles reste assez courte même s’il est possible de trouver des plug-in pour d’autres appareils. Les fonctions dépendent pas mal des appareils et des marques : iSync transfère sans soucis les contacts et les données de calendriers, mais seuls les plateformes « smartphones » (Symbian à l’époque) peuvent transférer les images liées aux contacts. J’ai testé sous Snow Leopard avec deux téléphones : un Motorola V3im (iTunes) et un Sony Ericsson T68i. Dans les deux cas, c’est assez simple : une fois le téléphone jumelé (l’étape la plus compliquée, vive le Bluetooth), il suffit d’ajouter le téléphone à iSync – il apparaît dans une liste – et de synchroniser. C’est assez rapide, même si ça dépend évidemment du nombre de contacts. iSync propose quelques options, notamment quand le Mac et le téléphone contiennent pas mal d’informations différentes. On peut noter que le T68i a une icône adaptée (contrairement au Motorola).
Une évolution vers la mort
En dehors du support des téléphones, iSync a posé pas mal de soucis. Si au départ le logiciel servait pour synchroniser les iPod (j’y reviendrais), il a « perdu » cette fonction avec Mac OS X Tiger. Plus exactement, Apple a supprimé les baladeurs de l’interface d’iSync pour les transférer dans l’interface d’iTunes, mais en utilisant la même technologie en arrière plan. Même chose pour les fonctions liées à .Mac, devenu MobileMe puis iCloud, en déléguant au passage certaines fonctions de synchronisation. Enfin, Apple a aussi supprimé le support des PDA Palm OS dès Snow Leopard. De base, iSync (sous Tiger et Leopard) supportait quelques machines sous Palm OS et permettait de passer par Palm Desktop pour les autres, avec Snow Leopard ces fonctions disparaissent.
Dans les faits, certains regrettent encore iSync en 2018, comme ils regrettent aussi Snow Leopard, mais iSync demeure un peu anachronique à l’heure du cloud et de la synchronisation permanente, même si le logiciel avait de l’intérêt à son époque.
J’ai toujours choisi des téléphones synchronisables, grâce à quoi je n’ai pas perdu un contact depuis l’année 2002 environ. Et pourtant on voit toujours fleurir les messages sur FB et autres : on m’a volé mon téléphone, prière de me renvoyer vos contacts. Ces gens sont un mystère.
iSync, effectivement ça fonctionnait assez bien avec mon t68i et d’autres Sony Ericsson que j’ai eu ensuite (v600i & v630i il me semble), transfert ensuite des contacts sur l’iPhone en 2009. Jamais perdu de contacts depuis près de 20 ans !
J’ai beaucoup utilisé iSync à l’époque avec mon Sony P900, ça marchait bien pour les contacts et l’agenda.
Mais c’était pas aussi simple qu’aujourd’hui, et c’était galère à chaque maj de Symbian ou de MacOS pour réactiver le jumelage…