Récemment, le développeur du Floppy Emu a proposé une petite réduction sur un de ses produits : le ROM-inator II. j’en ai donc profité pour en acheter un en version Mega. Cette ROM modifiable remplace celle d’origine d’un Macintosh et permet quelques trucs intéressants comme la possibilité de démarrer sans disque dur. La ROM reprend en effet une des fonctions de celle du Macintosh Classic, qui contient un OS complet.
Dans les Mac, la ROM est un peu plus qu’un BIOS de PC. Elle contient en effet l’équivalent d’une partie de l’OS et des pilotes, ce qui explique sa taille parfois élevée. Et jusqu’aux Power Mac G3 Beige, la ROM était intégrée sur la carte mère, soit sur une barrette amovible, soit directement sur le PCB.
La barrette ROM-inator II
La barrette ROM-inator II ne remplace pas la carte ROM-inator originale, qui visait les premiers modèles de Mac. Elle vise essentiellement les machines basées (en gros) sur le Macintosh II qui dispose d’un emplacement SIMM pour la ROM, même si elle peut être reprogrammée. Il existe deux versions de la barrette : une avec 4 Mo de mémoire et une seconde avec 8 Mo (la Mega, testée ici). La différence entre les deux vient de la capacité disponible pour le démarrage sans disque dur.
Par rapport à la ROM standard d’un Mac, elle amène plusieurs choses. D’abord, quelques fioritures avec un logo « pirate » et un son de démarrage un peu modifié. Ensuite, elle ajoute une fonction aux Macintosh IIx, IIcx, IIfx et SE/30 : le support des disques durs HDI20. Il s’agit d’un disque dur qui se connecte au connecteur de disquettes externe et qui est émulé par le Floppy Emu. Enfin, la ROM est totalement 32 bits, contrairement aux ROM des Macintosh IIcx, IIx et SE/30. Sur le SE/30, ça permet surtout de passer de 8 Mo au maximum avec la ROM d’origine à 128 Mo.
L’installation
Pour le premier post sur le sujet, j’ai surtout testé la ROM, sans rien modifier. Par défaut, la ROM contient un disque de démarrage et une ROM de Macintosh IIsi (déjà « 32 bits clean ») et je l’ai installée… dans un Macintosh IIsi, le seul Mac compatible que j’avais sous la main. L’installation diffère en fonction du Mac. Premièrement, il faut éventuellement enlever la ROM d’origine quand elle est amovible. Ce n’est normalement pas le cas sur les Macintosh IIsi, IIcx et IIci mais bien sur les autres. Sur les Mac qui n’avaient pas une ROM amovible, il faut utiliser un jumper (fourni), sauf sur le Quadra 700 qui détecte la présence d’une ROM externe. la solution la plus simple consiste à regarder le connecteur W1 sur la carte mère : s’il avait un jumper, il faut l’enlever (Macintosh IIcx et IIci), s’il n’en avait pas, il faut l’ajouter (Macintosh IIsi). Ensuite, il y a quelques cas particuliers expliqués : si vous avez un System 7.5 (ou plus) installé, si vous avez un Macintosh SE/30, etc. Avec mon Macintosh IIsi, j’ai installé la ROM, installé le jumper et tout était bon.
Le « ROM Disk »
L’intérêt du produit, c’est bien évidemment le « ROM Disk ». Par défaut, la barrette ROM-inator II permet de démarrer sur un OS en ROM, comme le Macintosh CLassic. Il suffit de presser R (pour le ROM Disk) ou A (Q avec un clavier français) pour le RAM Disk. La différence entre les deux est simple : en mode ROM vous ne pouvez rien écrire sur le volume (logique) et en mode RAM, les modifications sont stockées en RAM. Le second sert par exemple pour certaines fonctions de l’OS qui doivent modifier des données (au hasard l’AppleTalk). Bien évidemment, les modifications dans ce mode sont perdues après un redémarrage. La ROM contient pas mal de données : grâce à un algorithme de compression maison, l’auteur a réussi à stocker 12 Mo dans la version éqipée de 8 Mo de mémoire et ~5,5 Mo dans elle équipée de 4 Mo de mémoire.
J’ai fait une petite vidéo pour montrer ce que ça donne. J’ai commenté après coup – ma carte d’acquisition n’a pas d’entrée audio – et les premières secondes affichent des lignes verticales parce que le mac démarre dans un mode monochrome que ma carte d’acquisition n’aime pas.
Dans tous les cas, la ROM est assez pratique : ça permet de démarrer sans disque dur (donc d’éviter les bruits de grattements) et de profiter des avantages d’une ROM totalement 32 bits. Et le côté programmable est amusant, on le verra plus tard. Dans les prochaines parties, je parlerais du programmateur : la ROM peut en effet être modifiée, que ce soit le contenu du « ROM Disk » ou la ROM elle-même.
Je regrette d’avoir balancé ce vieux macII.
Enfin non, il prenait trop de place. Je ne regrette rien. Et puis y’a basilisk. Et puis zut.