Récemment, j’ai récupéré un lecteur de cartes mémoire qui prend la forme d’un lecteur de disquettes : un FlashPath. Et c’était une mauvaise idée.
Les FlashPath existent sous plusieurs formes, en fonction des cartes. On trouve des variantes pour les SmartMedia, les Multimedia Card (une sorte d’ancêtre des cartes SD) et les Memory Stick de Sony. Dans tous les cas, le fonctionnement reste smilaire : on place la carte mémoire dans la fausse disquette, la disquette dans le PC et on lit les données. Attention, les lecteurs FlashPath ne permettent pas de créer des disquettes de plusieurs dizaines de Mo : ils nécessitent des pilotes et ne fonctionnent pas directement comme une disquette. Chaque OS nécessite son pilote – j’ai récupéré les versions pour Windows 3.x, Windows 9x, Windows NT 4, Windows 2000 et Mac OS 8 – et dans certains cas, le contenu de la carte est accessible uniquement en lecture, c’est notamment le cas sous Mac OS. Sans pilotes, c’est évidemment inutilisable.
Assez logiquement, il n’existe pas de versions pour les cartes CompactFlash, un peu trop épaisses pour s’insérer dans une disquette. Enfin, le FlashPath ne fonctionne que dans les lecteurs de disquettes classiques, donc dans une version 3,5 pouces compatible 1,44 Mo. N’espérez pas passer par un lecteur USB, un lecteur 2,88 Mo ou un LS120.
Pour les tests, j’ai une version SmartMedia, vendue sous la marque Olympus et avec ses disquettes de pilotes. Premier gros point noir des cartes FlashPath, la batterie. Plus exactement, les batteries : la version SmartMedia nécessite deux piles CR2016 (20 mm de diamètre, 1,6 mm d’épaisseur) et l’autonomie annoncée est de 3 heures environ. Il s’agit bien évidemment de 3 heures en fonctionnement, mais vu les débits, ça arrive assez rapidement. Deuxièmement, j’ai reçu deux lecteurs lors de mon achat, mais un des deux ne fonctionne pas.
Le fonctionnement reste un peu particulier, surtout sur Mac. Il faut lancer le logiciel, démarrer une importation et ensuite insérer la disquette. Avec un peu de chance, il va détecter le lecteur et lire le contenu. L’importation prend en charge les fichiers JPEG, et sur des fichiers compris entre 0,5 et 0,8 Mo, c’est interminable : 20 à 25 secondes par image (moins de 40 ko/s en pratique, donc). Pour information, c’est assez logique : les lecteurs de disquettes restent assez lents par défaut. Dans les PC – aucune idée sur les Mac – la majorité des ordinateurs utilise un contrôleur capable d’atteindre 500 Kb/s (~60 ko/s) et parfois une variante 1 Mb/s (~120 Ko/s). Contrairement aux indications du manuels, le programme prend en charge les cartes 3,3 V de 64 Mo (il indique uniquement 32 Mo) et 5 V. J’ai pu lire les photos de mon QuickTake. Le programme reste assez mal foutu : changer de carte laisse un volume monté sur le bureau et ensuite… impossible d’éteindre le Mac. Attention, le programme monopolise complètement le Mac : impossible de l’utiliser pendant le transfert (ni même de prendre des captures, d’ailleurs).
En pratique, c’était donc une très mauvaise idée : c’est horriblement lent, pas très pratique, ça nécessite des batteries assez onéreuses et l’autonomie est ridicule. De plus, si l’idée de base semble bonne (après tout, tout le monde avait un lecteur de disquettes à l’époque), l’obligation de passer par un programme propriétaire casse l’intérêt. Les appareils qui enregistraient directement sur une disquette avaient bien plus d’avantages – c’était assez standard – et dans les autres cas, se promener avec le câble de connexion (souvent série) et les pilotes permettait la même chose que de se promener avec l’adaptateur pour disquettes et les pilotes.
Je me souviens de ces gadgets… J’ai utilisé ça vers 1999 / 2000. Cela permettait d’utiliser un appareil photo numérique (parmi les premiers modèles, ça se démocratisait à peinte) et d’en extraire les photos..