Le 20 septembre 1989, il y a 30 ans, Apple proposait son premier Mac portable, le Macintosh Portable. Cette machine qui a été proposée en deux versions avait la particularité de s’adapter aux gauchers.
Le premier Macintosh Portable n’avait pas de rétroéclairage, pesait 7,2 kilos et était livré avec un lecteur de disquettes (6 500 $), deux lecteurs de disquettes ou un lecteur de disquettes et un disque dur (40 Mo), pour 7 300 $ (l’équivalent d’environ le double actuellement). Il a été suivi en 1991 par une version rétroéclairée (et un peu moins onéreuse). Dans les trucs particuliers, on peut noter un disque dur spécifique (3,5 pouces SCSI), une batterie à l’acide et une batterie interne de 9 V, ainsi que de la RAM spécifique. Même si elle a ses adeptes, c’est globalement une mauvaise machine c’est un transportable qui n’a de portable que le nom et Apple a fait appel à Sony pour le premier PowerBook (le 100). PowerBook 100 qui n’est d’ailleurs pas exempts de défauts, mais qui inaugure un design plus intéressant et rend évidemment la machine bien plus portable.
En fait, j’en parle pour un truc amusant : la modularité du clavier. De base, le Macintosh Portable proposait un clavier classique (sans pavé numérique) et un trackball. Le truc intéressant, que je n’ai jamais vu ailleurs, c’est la possibilité d’intervertir les deux composants : le clavier, de base sur le côté gauche avec le trackball à droite, pouvait donc passer à droite. On trouve malheureusement rarement des photos de cette configuration pour les gauchers. En plus de pouvoir échanger la position, le trackball pouvait aussi être remplacé par un pavé numérique optionnel, vendu 69 $ à l’époque. Même chose, il pouvait être placé à droite (la position classique) ou à gauche.
Une vidéo proposée par l’INA récemment sur le sujet.
Une machine révolutionnaire de 6 kilos : le premier Mac portable, 1989. ⌨️ #iPhone8 pic.twitter.com/j8hBUbJ4c1
— Ina.fr (@Inafr_officiel) 13 septembre 2017
Pierre je ne dirais pas que c’était une mauvaise machine… C’était un mauvais portable (encombrant
et lourd), mais quand même : cette machine à posé les bases techniques pour les powerbook qui ont suivi :
– gestion de l’énergie dans le système 6.0.7
– processeurs basse consommation
– trackball
– ram pseudo statique basse consommation
– périphériques ADB basse conso (avec logo cercle ouvert),
– autonomie fantastique (14h sur le M5120, 7h sur le M5126 rétro éclairé)
C’était un vrai mac « transportable », sans compromis…
Une fois le disque en veille on pouvait écrire du texte pendant des heures dessus avec un confort incroyable..
Les Powerbook qui ont suivi ont été géniaux au niveau design (fallait prendre le TGV à l’époque et voir tous les cadre sortir leur Powerbook…)et surtout repose-poignet devant le clavier mais ils ne tenaient que 1h30 – 2h sur batterie vent dans le dos en descente… Quelle régression par rapport au portable
C’était aussi le premier portable avec un vrai écran matrice active TFT alors qu’on a subit des écrans passifs encore des années (jusqu’à 7 ans après…)
Il faut voir la keynote de Jean-Louis Gassée, un grand moment :)
https://www.youtube.com/watch?v=ZzlQdWKmPuE
… le mien, dans sa sacoche, dort au garage depuis 1992…
à noter que le clavier couleur (sous OsX) est le résultat d’une jolie bidouille…
http://www.journaldugeek.com/2012/11/19/macintosh-portable-mod/
J’aime bien l’image avec le numpad, et sa description. Comme si c’était tout à fait normal de voir OS X sur ce type de machine :). M’est avis qu’il n’y a pas que la numpad qui a été bidouillé sur celle-là.
Quelques petites précisions: la « batterie » 9V était en fait une simple pile 9V, et servait (lorsque l’ordinateur était mis en veill)e à conserver l’alimentation de la mémoire pendant le remplacement de la (grosse et lourde) batterie principale : l’utilisateur pouvait donc swapper ainsi entre deux batteries, un chargeur externe existant également pour les recharger. C’était un très bon ordinateur, avec un bon vrai clavier, un excellent écran à matrice active, un slot d’extension pour la mémoire et un autre pour la carte modem/fax, des ports pour un clavier souris externe, un port scsi, deux ports serie dont un configurable en mode réseau localtalk, un port de sortie audio : mais c’était seulement un ordinateur TRANSportable.
Quant au PowerBook 100 ( conçu et fabriqué par Sony à qui Apple avait donné le challenge de faire un portable compact en réutilisant les composants du Mac Portable) il avait un horrible écran à matrice passive (FSTN), une batterie au plomb anémique, un clavier déplorable, un assemblage cheap avec des capots mous et des plastiques fragiles: rien que de le presser un peu fort et les broches de la carte mère mal ébarbées faisaient un court circuit avec le blindage intérieur … Apple n’a plus jamais fait appel à Sony pour fabriquer et concevoir ses portables!
Dernière chose: contrairement au premier modèle monté sans vis (tout les modules s’encliquent grâce à des clips plastiques). Mais sur le modèle rétro-éclairé il y a pourtant deux vis rajoutées derrière la poignée rétractable..: celui qui réussira dans une vidéo de moins de deux secondes à expliquer pourquoi ces vis ont été ainsi ajoutées gagnera toute notre estime de vintage mac fans!
J’en ai eu un au boulot. Ce qui m’avait marqué à l’époque et que je n’ai jamais retrouvé depuis, c’était le réveil instantané grâce à la RAM statique.
« mauvaise machine » ? C’est un peu exagéré là. regarde ce qu’il y avait en face à l’époque…
Merci Gilles et SNCF de le défendre.
D’ailleurs, Gilles, c’est pas toi qui mettais une batterie de Solex dans le Mac Portable ?
Ah oui c’était pas une batterie de Solex… (y’a pas de batterie dans les Solex)
Mais effectivement je refaisais les batteries de Mac Portable en changeant les éléments dedans…
Il faut prendre des éléments « cyclon » 2,5Ah 2V