Une ceinture connectée ? Sérieusement ? Oui. C’est un objet connecté issu des laboratoires de Samsung, financé de façon participative et avec des idées intéressantes. Petit test.
Attention, après le test, je me suis rendu compte que la fiabilité était très faible. La ceinture tombe en panne de batterie assez facilement et la réparation est compliquée.
Elle a été proposée sur Indiegogo (pratiquement 75 000 € levés) et Kickstarter (un peu moins) et est encore en vente sur Amazon aux USA (250 $, c’est cher, elle était à 70 $ sur KickStarter). Elle est vendue comme un outil d’aide pour la santé, comme pas mal d’objets connectés.
A l’ouverture de la boîte ronde, on trouve la ceinture elle-même, un petit câble Micro USB (pas de chargeur), la boucle contenant l’électronique et le manuel en anglais. La première chose à faire est de découper la ceinture à la bonne taille. Il faut évidemment éviter de se tromper. Le mécanisme de fixation, avec une pince qui se creuse directement dans le cuir, fonctionne bien et ça semble solide.
Maintenant, l’application. En anglais, avec une inscription obligatoire, elle est perfectible. Elle affiche les résultats en pouces par défaut, et la fonction pour passer en cm est… bizarre, même si on peut entrer les variables personnelles dans des unités utilisées en Europe. Sur un iPhone SE, la fenêtre qui permet de choisir taille, poids, etc. est assez étonnante : si vous ne poussez pas exactement au bon endroit, ça repart sur les valeurs par défaut. Au passage, comme la ceinture est compatible HealthKit (Santé), elle pourrait récupérer le poids… mais non. En fait, l’application peut modifier le tour de taille dans Santé et c’est tout. C’est un peu dommage : elle mesure pas mal de choses et aurait pu aussi récupérer des données essentielles.
Petit aparté, l’installation elle-même a d’ailleurs été compliqué. Je l’ai chargée sur mon Mac puis sur un chargeur classique (Apple) et elle n’était pas détectée. Après quelques essais avec un chargeur de Raspberry Pi, directement en Micro USB, elle a enfin été vue par l’application, mais ça reste assez aléatoire. J’ai vraiment dû batailler pour obtenir du Bluetooth la première fois.
Pour l’autonomie, j’ai perdu environ 10 % en 5 jours, en mettant la ceinture en début de journée (~7h) et en l’enlevant vers 21h. Un des points négatifs vient de l’obligation de synchroniser plus ou moins manuellement la ceinture : ça ne semble pas se faire automatiquement, il faut donc lancer l’application, attendre qu’elle détecte la ceinture et lancer une synchronisation. Heureusement, ça ne prend que quelques secondes (quelques dizaines au plus) et une synchronisation par jour suffit amplement.
Pour le reste, l’application indique donc le tour de taille, le nombre d’heures avec la ceinture, le nombre d’heures en position assise ainsi que le nombre de pas. Comme expliqué plus haut, ce n’est malheureusement pas synchronisé avec Santé. Je ne suis pas franchement certain de la précision : au moment d’écrire ces lignes, un soir de la semaine, Santé m’affiche 4 965 pas (avec comme sources une Apple Watch Serie 5 et un iPhone SE) et l’application Welt indique seulement 4 206 pas, une différence assez significative. Enfin, la ceinture mesure aussi une donnée appelée « Big Meal ». En gros, elle arrive à détecter (a priori) si on a trop mangé. Je n’ai aucune idée de la fiabilité de ce point. Pour terminer, on peut évidemment mettre à jour le firmware, mais c’était à jour dans mon cas.
Une conclusion ? C’est un gadget, mais bien construit et bien pensé. Maintenant, à 250 $, c’est quand même très compliqué de la recommander.