En rangeant mas cartons (si vous voulez, il y a un thread sur Twitter), j’ai sorti le HPM-10 de chez Ericsson. Un produit un peu particulier qui mérite bien un article (deux, en fait). Il s’agit en effet d’un lecteur MP3 pour les téléphones Ericsson et Sony Ericsson de la fin des années nonante (et du début des années 2000).
Le concept est un peu particulier : le HPM-10 n’est pas un lecteur MP3 indépendant. L’appareil contient l’électronique pour le décodage, une prise jack avec une couronne (pour le microphone), un lecteur de carte MMC (je vais en parler dans la suite) et un connecteur mâle pour les téléphones d’Ericsson et – plus tard – ceux de Sony Ericsson. Il est donc alimenté par le téléphone, et la gestion de la lecture passe par ce dernier, tout comme l’affichage, le son, etc. Le lecteur reste assez basique : on place des MP3 sur la carte de 32 Mo fournie (soit en gros 30 minutes avec du MP3 à 128 kb/s) et une fois branché, le contenu est lu. On a quelques options (aléatoire, etc.) mais c’est assez léger. Si on a de la chance, il va lire le nom du fichier (il vaut mieux éviter les caractères exotiques). L’appareil fait aussi office de kit mains-libres, une fonction qui n’était pas obligatoire à l’époque.
Premier essai, avec un antique T20e. Et bien ça fonctionne : la musique démarre, on peut régler le volume avec les boutons du téléphone, changer de piste, etc. La connexion est capricieuse et le son démarre toujours au maximum, mais c’est fonctionnel.
Avec mon fidèle T68i (j’adore ce modèle), c’est mieux intégré. Il y a quelques options, la possibilité de choisir le comportement à la connexion, etc. Avec un T610, un des plus récents avec ce connecteur, ça fonctionne aussi, avec les mêmes options.
En usage, ce n’est pas super pratique quand même. La capacité de la carte mémoire limite pas mal et l’ergonomie dépend énormément du téléphone. C’est assez encombrant en longueur, surtout avec le casque qui sort du lecteur.
La problématique de la carte
Le stockage est un souci sur cet accessoire. Il est fourni à la base avec une carte MMC de 32 Mo, et c’est un format de carte un peu particulier. Pour faire simple, il s’agit du précurseur des cartes SD, mais avec une petite différence : les cartes sont plus fines (1,4 mm contre 2,1 mm). Les cartes sont généralement interchangeables, mais ici le lecteur limite bien à l’épaisseur des cartes MMC. J’avais une autre MMC de 32 Mo, mais c’est un modèle Plus avec un brochage un peu différent et le lecteur ne semble pas détecter la carte. Il existe en théorie des cartes « Thin SD », mais impossible d’en trouver. De ce que j’ai pu voir, ça supporte aussi les « grosses » MMC (128 ou 256 Mo).
De plus, et j’en parlerais dans un second sujet – ça demande un peu de boulot -, le lecteur de cartes MMC livré avec le HPM-10 est particulier. Il n’est pas en USB, mais en port parallèle et en PS/2. Je dois donc sortir un vieux PC sous Windows 98 (visiblement, c’est pas gagné sous Windows XP) pour essayer. Pour le moment, j’ai juste utilisé un lecteur USB Transcend qui lit les cartes MMC, comme la majorité des modèles qui lisent les cartes SD. C’est un peu lent et macOS a du mal avec les supports de moins de 64 Mo, mais ça marche.
D’ailleurs, j’en profite pour montrer un truc assez lourd : le brochage des cartes SD et MMC. La carte MMC (à droite) à une interface assez basique. La carte SD (bleue) a plus de broches. La MMC Plus (à la seconde en partant de la droite) en a plus, et la carte UHS-II (à gauche) encore plus. Il y a une certaine rétrocompatibilité, mais elle n’est pas parfaite.