En rangeant mon matériel, je suis retombé sur mes cartes ExpressCard, et je me suis rappelé que je devais écrire un truc sur la meilleure façon d’ajouter de l’USB 3.0 à un vieux MacBook Pro.
Trouver une carte ExpressCard avec de l’USB n’est pas un problème, ce n’est pas très cher. Mais macOS a un petit défaut : le support est un peu limité. J’avais expliqué il y a longtemps qu’une carte équipée d’une puce FL1100 (Fresco) marchait nativement sous Mac OS X, parce que c’est la puce qu’Apple utilisait dans le Mac Pro 2013 et aussi dans pas mal de dock Thunderbolt. Le problème, c’est que les cartes ExpressCard ont parfois d’autres contrôleurs et que c’est un peu compliqué de connaître la puce avant de recevoir la carte. Et même quand c’est indiqué, parfois vous pouvez recevoir une autre. Sur cette carte, la fiche technique n’indique rien, mais la carte l’indique explicitement sur la photo.
A la maison, j’ai trois cartes : une à base de FL1100 qui marche, une à base de FL1000 qui plante littéralement le Mac, et une (vieille) carte à base de NEC UPD720202 qui est reconnue mais sans pilotes. Pendant quelques années, des constructeurs proposaient des pilotes pour ces cartes (Sonnet, LaCie, etc.), mais qui limitaient les cartes compatibles à celles de la marque. Depuis – merci les hackintosh – il existe des pilotes assez universels. Et je suis tombé sur un site qui en testait un.
Le pilote marche a priori de Yosemite (10.10) à au moins Mojave, mais en pratique les Mac avec ExpressCard supporte au mieux High Sierra. Il faut installer le pilote et ensuite passer par un utilitaire qui va corriger les autorisations (j’aime bien Kext Utility). Avec le pilote, ma vieille carte fonctionne sous Mac OS X (El Capitan sur un MacBook Pro de 2009). Je vous mets le pilote en ligne au cas où le lien disparaîtrait.
Performances et alimentation
D’abord, les performances. La puce NEC est ancienne (c’est en gros le premier contrôleur USB 3.0 du marché) et est bridée par le PCI-Express 1.1 du MacBook Pro de 2009 (250 Mo/s au maximum). Avec un SSD externe qui dépasse facilement 250 Mo/s sur un Mac standard, j’atteins ~155 Mo/s en lecture et ~125 Mo/s en écriture. C’est très nettement au dessus de l’USB 2.0, mais assez bas dans l’absolu. La carte en FL1100, elle, monte à ~185 Mo/s et ~170 Mo/s dans les mêmes conditions. C’est plus rapide que l’USB 2.0, plus rapide que le FireWire 800, mais assez loin des 5 Gb/s de l’USB 3.0, donc.
Ensuite, l’alimentation. Les cartes récupèrent généralement l’alimentation sur le bus USB 2.0 interne, qui offre 500 mA. C’est trop peu pour beaucoup de périphériques USB 3.0, la norme attend 900 mA. Une clé USB devrait passer, un disque dur ou un SSD, non. Si votre carte a une prise d’alimentation externe, vous pouvez essayer de brancher une alimentation dédiée (par exemple celle d’un hub USB) ou de récupérer l’énergie sur les ports USB du Mac avec un câble adapté, mais la solution la plus efficace reste un hub USB 3.0 alimenté. Il ne réduira pas les performances et fournira l’énergie manquante.
Si vous avez un vieux Mac et que vous voulez profiter de disques durs rapides, c’est donc une solution valable. Ce n’est pas idéal, les performances sont limitées et la mise en place peut être compliquée avec des hubs USB, mais c’est fonctionnel.
J’ai pas compris pourquoi passer par un truc russe alors qu’il y a déjà tout ce qu’il faut pour corriger les permissions dans les utilistaires apple ?
Y a pas ce qu’il faut, sauf à taper des lignes de commande (ce qui est rebutant).
je suis sous 10.5, et je répare les autorisations avec l’utilitaire de disque apple quand j’installe des applis :
il y a donc bien ce qu’il faut.
Je suis sûr de l’avoir fait également pour un mac sous lion que j’ai dépanné.
Donc, je me permet de nuancer ta réponse en :
Y a plus ce qu’il faut ;-)
car je suppose que tu es sur un système + récent et qu’ils ont supprimé cette fonctionnalité
(Il y a également l’excellent onyx qui fait ça, entre autre, sur tous les systèmes)
A++
Oui… mais non.
D’abord, simplement, y a plus ce qu’il faut. Et dans les OS compatibles avec les pilotes, y a plus justement.
Et ensuite, la réparation des autorisations de l’utilitaire de disques ne corrige normalement pas les autorisations des fichiers kext (ou en tout cas pas directement). Kext utility, il le fait explicitement, avec un seul reboot.