J’aime bien les formats un peu idiots pour la musique, et Disney Mix Clip entre bien dans la définition.
En 2005, Disney lance un lecteur MP3, un truc à la mode à l’époque qui permettait de lire de la musique. Vous vous souvenez des lecteurs MP3 ? Le lecteur en question contient sa propre mémoire (128 Mo) mais aussi un emplacement pour une carte SD ou MMC. Comme c’était sûrement un peu compliqué d’expliquer comment enregistrer un CD, Disney a eu une idée magique : vendre de la musique sur des cartes mémoire. C’est Disney Mix Clip.
Vendre de la musique sur une clé USB ou une carte mémoire, c’est finalement assez courant, pleins de groupes ont fait ça. Mais le faire de façon commerciale en masse (pas juste comme un album goodies), ce n’est pas si courant. Il y a eu Grüvi (de la musique avec DRM sur cartes microSD), slotMusic (de la musique sur microSD, sans DRM) et Disney Mix Clip, donc.
J’en ai acheté deux sur eBay pour tester. Le premier album est sur une carte MMC de 32 Mo (des cartes plus fines que les SD, mais généralement lisibles dans les lecteurs SD). Ca s’apple Girlz Rock, et la carte contient 15 titres en WMA. C’est dans un format sans DRM, c’est déjà ça, mais la qualité est assez faible (pour être gentil) : c’est du VBR avec un débit entre 70 et 120 kb/s. Ce n’est vraiment pas qualitatif, donc. Il y a aussi des pochettes en JPEG, mais elles sont petites (et illisibles). Bonne nouvelle, la carte est bloquée en écriture.
La seconde génération de cartes utilise le format SD, plus classique. J’ai l’album Jonas Brother, du groupe éponyme. La carte fait aussi 32 Mo, et est verrouillée en écriture (bon, ça ne sert à rien). Sur cette carte là, la qualité de l’audio est encore pire : c’est du WMA (sans DRM, toujours) mais avec un débit fixe de 64 kb/s. C’est vraiment mauvais, il faut l’avouer.
Je ne sais pas pendant combien de temps Disney a vendu sa musique sous cette former, mais il existe la même chose avec des vidéos, et un lecteur « MP4 ». Dans tous les cas, c’était assez mauvais, loin de la qualité d’un CD Audio.
Les pubs de l’époque vantaient souvent la “Qualité numérique”, on nous aurai menti ?