En regardant un livre qui présentait des astuces sur le Macintosh, je suis tombé sur un truc : l’histoire de l’Alternate Disk. Il s’agit d’une fonction du Finder qui a disparu un peu avant le lancement du Mac (en 1984) mais qui était encore présente dans la documentation.
La première question est simple : mais c’est quoi ? Une fonction qui permettait de copier facilement des données entre deux disquettes. Il faut bien prendre en compte le contexte en 1984 : le Mac n’avait qu’un lecteur de disquettes par défaut et la copie entre deux disquettes était donc un peu compliquée. L’idée de l’Alternate Disk était de proposer un lecteur virtuel, toujours présent sur le bureau, comme mémoire tampon. Donc pour copier des données d’un disquette à une autre, il fallait copier les données dans l’Alternate Disk (virtuel), éjecter la disquette, insérer la nouvelle disquette et copier les données depuis l’Alternate Disk. Selon le livre, la technique était un peu compliquée et a été supprimée du Finder avant le lancement.
Selon cet article, c’est Steve Jobs qui trouvait le processus compliqué et peu intuitif (ce qui semble globalement le cas). Il faut noter que la fonction porte le nom Alternate Disk, mais que le disque lui-même porte parfois le nom d’(Unknown Disk) ou d’<anonymous>.
Et dans la doc’ ?
Dans certains cas, la documentation contient des références à l’Alternate Disk. L’endroit le plus évident, c’est la documentation (papier) du Macintosh, mais ça va dépendre de la version. Dans les révisions récentes, comme ici, l’Alternate Disk n’existe pas. Ou plus exactement, on ne peut le voir que dans quelques images (page 75, 95 et 151).
Mais dans la première révision (visible ici), c’est différent. L’Alternate Disk est présent sur toutes les captures et la page qui explique comment copier d’une disquette à une autre (68) contient bien les explications liées à l’Alternate Disk. De même, la copie d’une disquette (complète) passait par là aussi (page 81).
On trouve aussi la fonction dans la disquette Guided Tour for Macintosh mais sous le nom (Unkown Disk).
Et ça donne quoi ?
En pratique, on peut (presque) tester avec un émulateur. Il faut soit la disquette Guided Tour for Macintosh, soit un émulateur qui support le Twiggy. Avec ce vieil OS, d’ailleurs, la fonction se nomme <anonymous>. Dans les deux cas, ça passe avec Mini vMac 128K (la version pour le premier Macintosh). Dans les faits, on peut copier vers l’Alternate Disk, mais ça plante dans l’autre sens. Et même chose avec la version Twiggy : des messages indiquent que ce n’est pas possible.
Dans le même style, fin des années 80 ou début 90, on avait un petit utilitaire qui créait automatiquement un disque virtuel pour booster la vitesse de traitement, il me semble que c’était sous forme d’extension ou tableau de bord, mais ma mémoire flanche.