Cet été, Nintendo a fait une promo intéressante : les manettes NES pour Nintendo Switch étaient à -50 %, soit 35 € (avec l’envoi) pour deux manettes. Du coup, j’en ai profité.
Pour ceux qui ne le savent pas, Nintendo propose un service (Switch Online, 20 €/an) qui offre quelques fonctions intéressantes et un accès à pas mal de jeux rétro dans la console. Pour le moment, la liste comprend pas mal de jeux NES et Super NES, et les rumeurs parlent de jeux Game Boy pour bientôt. Et pour accompagner les jeux, la marque propose donc des manettes. Il y a un pack avec une manette de Super NES (30 €) et un second avec deux manettes de NES (60 € en temps normal, donc).
Je vais commencer par le principal défaut : la charge. Les manettes ne se chargent pas directement en USB-C comme la console (ou comme la version Super NES, d’ailleurs) mais comme des Joy-Con. Donc pour charger les manettes, il faut les insérer dans la console, à la place des Joy-Con, ce qui n’est pas très pratique. Point lié, les deux manettes ne sont donc pas identiques : il y a une manette gauche et une manette droite, avec des connecteurs inversés.
Une fois les manettes insérées, elles sont jumelées et fonctionnent comme des Joy-Con. Il y a des choses bien faites : la croix est bien orientée quand la manette est dans la console, par exemple (autrement dit, si vous mettez la manette de gauche, pressez la croix vers le haut va déplacer le curseur à droite). En réalité, les manettes sont reconnues par les jeux comme des Joy-Con, mais incomplets : pas de sticks analogiques, pas assez de boutons, etc. Pour cette raison, Nintendo indique que les manettes sont uniquement compatibles avec les jeux NES. A l’usage, c’est efficace et bien construit (j’ai eu des manettes NES en chinoisium, et la différence est flagrante) mais vu le prix, la question ne se posait pas. La latence en Bluetooth est par contre visible. Je ne suis vraiment pas un hardcore gamer, mais sur un Mario ou Kirby, on sent l’inertie, la latence. Ce n’est pas horrible et c’est probablement parce que j’ai joué aux versions d’origines (je suis vieux) mais c’est notable.
Sur un Mac
La partie amusante, c’est sur un Mac. Parce que oui, ça fonctionne, comme sur tous les appareils avec du Bluetooth qui supportent le protocole HID. Il suffit de presser le bouton sync quelques secondes pour que la manette soit visible et la jumeler. Mais l’assignation des boutons peut tout de même poser des soucis. Premièrement, la croix directionelle est vue comme un hatswitch, et tous les programmes ne permettent pas de relier les directions à ce dispositif (Open Emu le permet). Dans pas mal de cas, les logiciels attendent en effet des axes X et Y, absents. Deuxièmement, la numérotation est bizarre : A
et B
sont 1
et 2
, Start
et Select
sont 4
et 5
et les boutons L
et R
(absents des vraies manettes, mais utilisés pour les menus sur Switch) sont 9
et 10
. Si votre émulateur/programme ne permet de gérer tous les boutons, ça peut poser des soucis.