Une manette vraiment bizarre, celle de Google Stadia

Elle traînait au boulot, et comme Google Stadia est en fin de vie selon pas mal de rumeurs, j’ai décidé de tester la manette (pourquoi pas ?).

C’est la version bleu nuit, mais la manette existe en blanc et vous pouvez l’acheter pour 70 € chez Google (c’est cher, à mon avis). Pour être franc, la manette est décevante, d’abord parce que si elle possède du Bluetooth… elle ne fonctionne pas en Bluetooth. Je l’ai testée en USB, du coup, car elle possède un port USB-C qui sert pour la charge. Mon premier retour était assez décevant d’abord : même après une journée de charge, elle ne fonctionnait pas. Après quelques recherches, on peut lancer faire un reset en pressant le bouton Stadia pendant une grosse dizaine de secondes. Il n’y a pas de retours, mais il suffit ensuite de (re)presser le bouton quelques secondes pour qu’elle s’allume (dans mon cas).

La manette


En USB-C

La manette est bien construite, mais la forme n’est quand même pas parfaite. Elle a été moquée au lancement, et c’est quand même un peu à raison. L’agencement des sticks est dans une configuration « PlayStation », c’est-à-dire avec les deux sticks en bas. On a donc deux sticks (cliquables) corrects, quatre boutons à droites, quatre boutons au centre (plus le bouton Stadia) une croix qui clique (pas ouf) et quatre gachettes. Il y en a deux classiques (des boutons) et deux autres qui sont sensibles à la pression. La manette peut vibrer… mais visiblement pas en USB HID.

USB-C et gâchettes progressives


Une sortie audio

Dans les trucs intéressants, il y a une prise jack qui est utilisable en USB Audio. C’est du classique (48 kHz, 16 bits) mais c’est utilisable avec un casque filaire. Attention à un truc : il faut qu’un casque soit branché pour qu’elle apparaisse…

Tout semble reconnu


Comme l’audio

En Bluetooth et en Wi-Fi

Le côté « sans fil » est assez particulier : la manette n’est pas Bluetooth. Physiquement, elle l’est (et le Bluetooth est utilisé pour la détection) mais elle n’est pas HID comme la majorité des autres manettes du marché. Google indique que ça arrivera peut-être un jour, mais on peut supposer que la marque ne l’activera que quand Stadia sera mort (ça arrive…). L’autre possibilité, c’est le Wi-Fi. La manette doit se connecter à Internet pour Stadia (en 802.11ac, 2,4 ou 5 GHz) et propose quelques trucs bizarres comme un micro intégré pour l’assistant Google. Ça a probablement du sens pour Stadia, pour simplifier l’envoi des commandes, mais ce choix particulier et propriétaire rend la manette inutilisable en dehors des outils de Google.

Le trou du micro

Je ne vais pas vous parler de Stadia ici, ça n’a aucun intérêt. La plateforme de Google est déjà en fin de vie (et probablement sous perfusion) et j’en ai déjà parlé dans Canard PC Hardware : c’est plutôt décevant.