Quand j’avais parlé des Mavica, les appareils photo à disquettes de Sony, j’expliquais que certains modèles proposaient de l’USB. Et j’ai trouvé un MVC-FD100, un des derniers de la gamme.
Pour résumer rapidement (il y a plus d’infos dans le premier article), le FD100 est un modèle de la dernière vague, doté d’un lecteur de cartes Memory Stick en parallèle du lecteur de disquettes. Il est doté d’un lecteur de disquettes 4x (rapide) et les photos sont meilleures sur cartes Memory Stick.
Le Mavica MVC-FD100
Pour les clichés, c’est un capteur de 1,3 mégapixel (il indique 1,2, d’ailleurs) du début des années 2000, donc ça reste assez moyen. Sur disquette, on a un fichier d’environ 220 ko, enregistré en ~5 secondes (comme sur le FD87), mais cette fois avec des EXIF dans le JPEG (ce n’était pas le cas du FD87). En Memory Stick, c’est du « Fine », c’est-à-dire un fichier nettement plus gros (de l’ordre de 480 ko) enregistré en ~1 seconde. Le lecteur de Memory Stick est en effet nettement plus rapide qu’une disquette (et surtout beaucoup plus rapide que le FlashPath sur le FD87). Enfin, on peut aussi enregistrer en TIFF sur une Memory Stick. On obtient un fichier de 3,7 Mo sans compression, qui nécessite ~16 secondes d’enregistrement. Je suppose qu’il y a des cas où l’absence de compression JPEG peut aider, mais c’est lent et il faut une « grosse » carte mémoire pour l’époque. Pour rappel, les Memory Stick ne dépassent pas 128 Mo, donc ça limite tout de même le nombre de clichés.
Disquette ou Memory Stick ?
Je n’ai pas réellement d’autres choses à dire sur le MVC-FD100 : c’est finalement assez proche du FD87, avec les mêmes défauts pratiques, comme le volume de l’appareil. L’intégration du lecteur de disquettes le rend assez gros et lourd, mais il a l’avantage d’avoir de l’USB et une sortie vidéo (ça peut servir, je suppose) mais c’est tout. C’est un appareil un peu hybride avec un concept bizarrement dépassé (même pour son époque) : les cartes mémoire remplacent déjà les disquettes et il ne permet pas de mettre assez de clichés sur une disquette pour que ce soit vraiment intéressant.
Le lecteur de disquettes 4x
L’intérêt, dans mon cas, c’était donc de tester le lecteur de disquettes 4x en USB. Il faut simplement un câble Mini USB et c’est tout. Attention tout de même, il y a un interrupteur qui permet de passer d’un média de stockage à un autre (donc des Memory Stick aux disquettes).
USB et interrupteur
Du coup, j’ai testé. Avec un lecteur USB basique (Freecom, aucune mention des débits), il faut 86 secondes pour écrire un dossier contenant cinq images et 48 secondes pour relire le même dossier. C’est clairement lent, même pour des disquettes.
Le second lecteur, un modèle Dell issu d’un PC portable (mais compatible USB), n’est pas estampillé « 2x » mais est plus rapide : 73 secondes en écriture, seulement 16 secondes en lecture (c’est vraiment nettement plus rapide).
Le troisième lecteur, c’est un adaptateur USB pour un véritable lecteur de disquettes de PC, donc forcément en 1x. Il écrit les fichiers en 90 secondes, les relit en 20 secondes. Ca implique visiblement que le lecteur USB que j’utilise de temps en temps a un petit problème de lenteur (j’ai testé avec plusieurs disquettes pour revalider les essais).
Et l’appareil photo ? C’est un peu compliqué. Une fois branché en USB avec un câble Mini USB (c’est du standard, bonne nouvelle)… rien. L’écran affiche bien « USB Mode ••• Floppy Disk » mais l’appareil n’était même pas détecté par macOS. Jusqu’à ce que je me rende compte d’une chose : la disquette avait été formatée sur le Mac et l’appareil n’aimait pas ça. Une fois la disquettes reformatée depuis l’appareil, il est apparu. Plus largement, le lecteur ne monte tout simplement pas si vous n’avez pas de disquette dans le lecteur. Et aussi, point important, c’est moins stable et moins pratique qu’un lecteur de disquettes : la disquette ne monte pas à chaque fois (ou pas directement) sur mon Mac, par exemple.
Il n’apparaît que s’il y a une disquette dedans
Il affiche une icône de Memory Stick
Il n’est pas vu comme un lecteur de disquettes
D’un point de vue technique, basique, le lecteur n’apparaît pas comme un lecteur de disquettes USB mais comme un lecteur USB standard (avec une icône de Memory Stick, d’ailleurs). Et c’est blazing fast, comme disent les Ricains : 28 secondes pour écrire, moins de 15 secondes pour relire les données. L’enregistrement audio est assez parlant si vous avez déjà entendu un lecteur de disquettes : on dirait un lecteur de disquettes en accéléré… et c’est réellement le cas.
Pour terminer, un constat. C’est un lecteur de disquettes rapide, mais ce n’est pas très pratique : c’est encombrant, pas vu comme un lecteur de disquettes au niveau de l’OS, et un peu capricieux. Dans mon cas, vu l’âge des batteries, j’ai dû passer par un (encombrant) adaptateur secteur. La solution idéale, en réalité, c’est un des rares lecteurs de disquettes USB avec la même mécanique. Il y en a eu chez Sony ou chez LaCie… mais comme le dit la phrase : c’est rare. Dans la majorité des cas, vous ne trouverez que des lecteurs 1x et éventuellement 2x (ce qui est déjà pas mal).
