Après avoir parlé de l’appareil photo Casio QV-10 sur le Mac, je l’ai testé… sur la Pippin. L’idée n’est pas totalement nouvelle : un des CD reçu avec une console de développement contenait le programme nécessaire, et j’avais vu quelqu’un (il y a de longues années) le faire avec Pease.
Pour commencer, j’ai donc utilisé le CD-R contenant la version japonaise du programme. Avec le câble spécifique aux Macintosh, ça fonctionne : il faut bien vérifier le port série utilisé (modem ou imprimante), lancer le programme, allumer l’appareil photo et tester. C’est la version 1.10 du logiciel en japonais (j’ai aussi la 1.21 en français) et elle a un comportement bizarre. En fait, j’ai dû de façon récurrente cliquer deux fois dans les menus pour qu’ils apparaissent. Les menus sont les mêmes que sur la version Mac… parce que la Pippin est (presque) un Mac comme les autres. C’est juste plus lent que sur un Power Mac G3 (il a fallu descendre la vitesse du port série, notamment) et je ne peux évidemment pas sauver les photos dans ce cas précis. Enfin, plus exactement, je pourrais sauver quelques photos sur la mémoire flash de la console (de seulement 128 ko) ou brancher un disque dur, un lecteur de disquettes ou même un lecteur de MO, mais j’ai juste enregistré la séquence sans sauver l’image. Les captures sont floues à cause de la carte d’acquisition (de temps en temps, le signal n’est pas propre).
Dans l’ensemble, ici, ça reste une sorte de démonstration technologique. C’est lent, pas très pratique depuis le CD, et la Pippin n’est pas l’appareil le plus évident pour partager des données vu l’absence de mémoire de masse par défaut.
Avec Pease
Pour Pease, il y a moyen de faire des choses amusantes. Pour commencer, j’ai branché un lecteur de disquettes à la console et j’ai placé le programme (en français) dessus. Avec Pease (Turbo ici), il est en effet possible de lancer un logiciel depuis la disquette. Mais peine perdue : les messages d’erreurs avec des accents bizarres sont les seules choses obtenues. J’ai donc mis le programme japonais sur la disquette (celui du CD-R vu plus haut). Avec ce dernier, ça fonctionne : il faut bien régler le bon port série dans l’interface, puis il est possible de charger les images depuis l’appareil photo et de sauver le tout sur la disquette. Attention, par défaut il sauve dans le format propriétaire de l’appareil photo, mais un menu « Enregistrer sous… » permet de faire du TIFF ou du PICT. Le programme lui-même nécessite 357 ko sur la disquette, donc on peut enregistrer 4 ou 5 images en TIFF en plus (elles font 231 ko). Bon, ça reste franchement lent (51 secondes pour charger une photo) et il faut tout de même un Mac derrière pour récupérer les photos, mais c’est faisable. Pour se donner une idée, mon Power Mac G3 à 300 MHz charge l’image en 6 secondes, en partie parce que la liaison est plus rapide, mais surtout parce que le CPU est (beaucoup) plus rapide.
Je vous mets l’image récupérée avec la disquette.
Je dirais bien que c’est un peu idiot d’essayer de lire des photos numériques depuis une console comme celle-ci, mais je ne suis pas le premier à l’avoir fait : le CD-R de développement contenait le logiciel, et une personne l’avait tenté avec Pease.