Il y a quelques semaines, JB de l’Aventure Apple m’a envoyé un lien : une télécommande Tunes Explorer de chez Hercules sur eBay. Cet accessoire un peu vieux (il date de 2006) m’a fait de l’oeil et je l’ai acheté pour un test.
Mais je parle de quoi ? La Tunes Explorer Wireless est une télécommande sans fil qui va permettre de commander iTunes à distance sur un Mac. Je l’ai essayée uniquement sur un (vieux) Mac, mais elle est aussi compatible Windows, avec quelques programmes comme Winamp ou Windows Media Player. Dans la boîte, on trouve la télécommande elle-même, une petite rallonge USB avec un câble assez rigide, et un énorme dongle USB. Il va servir d’émetteur/récepteur pour la télécommande et il est vraiment massif. Il y a aussi un CD avec les pilotes (j’expliquerais bientôt comment j’ai eu un peu de mal à trouver une mise à jour) mais pas les deux piles AAA nécessaires, dommage.
La télécommande, donc, ressemble vaguement à un iPod : un format assez proche, un petit écran LCD (rétroéclairé en bleu) et un semblant de molette. Mais vraiment un semblant : on a juste un bouton central et quatre boutons directionnels. On trouve aussi deux boutons pour régler le volume, un interrupteur sur le côté pour bloquer les boutons et enfin une molette latérale (cliquable). La finition est quand même très moyenne, notamment sur les boutons. Ce n’est pas honteux, mais ce n’est pas non plus le truc le mieux fini que j’ai eu dans les mains.
La partie logicielle est franchement légère et ne fait pas très Mac OS X. J’ai testé sous Lion, et on a donc un dossier dans le dossier Applications, qui contient un autre dossier avec des données et enfin un dossier binaries
avec un exécutable et des frameworks. Le programme principal n’a même pas d’interface visible (il tourne en arrière-plan), donc il est compliqué de vérifier qu’il tourne.
Une fois le Mac démarré, il suffit de presser le bouton central (select) en s’approchant du dongle (un défaut) pour lancer iTunes. L’interface est un peu bizarre : même si on a l’équivalent d’une croix directionnelle au centre, il faut utiliser la molette latérale. Au lancement, on a donc un accès à la bibliothèque, aux listes de lecture, au mix de soirée (c’est une vieille version d’iTunes…), les podcasts, les radios en ligne (via iTunes), un menu de réglages (on peut régler la durée du rétroéclairage, la police d’affichage, avoir quelques infos sur la liaison, etc.) et un menu qui permet de resynchroniser avec iTunes. L’idée est de prendre en compte les éventuels changements dans la bibliothèque depuis le lancement.
Les options de lecture sont classiques, avec l’aléatoire, la répétition, etc. On navigue ensuite comme souvent dans iTunes avec les artistes, les morceaux, etc. En fait, c’est assez proche de l’iPod mais en moins ergonomique, avec un écran un peu trop petit. Dans les trucs à savoir, les deux boutons de volume règlent le volume d’iTunes et pas celui du Mac. C’est quelque chose qui existe encore avec Musique : les deux valeurs ne sont pas synchronisées. Pour les photos, c’est un peu compliqué : l’écran scintille avec certains niveaux de rétroéclairage et ce n’est pas très défini.
À l’usage, avec un MacBook Air sous Lion, c’est quand même assez perfectible. Le changement de piste ne fonctionne pas à chaque fois, et le simple fait de mettre le Mac en veille casse la liaison et m’oblige à redémarrer le Mac pour que ça veuille bien fonctionner.
Je comprends que la télécommande pouvait sembler intéressante en 2006 : la portée est bonne (personnellement, je peux aller dans la pièce à côté sans soucis), l’interface correcte et proche de l’iPod et l’ensemble assez efficace. Mais forcément, l’arrivé de l’iPhone (pour les amateurs de Mac) et des smartphones en général ainsi que (avec le temps) l’arrivée du streaming ont rendu le produit assez vite obsolète. Actuellement, on centralise rarement sa musique, et même à l’époque, ce n’était pas une évidence : le Mac servit à stocker la musique d’un iPod, mais pas nécessairement à la jouer. Le suivi d’Hercules a été assez moyen : la télécommande gère au mieux Mac OS X Lion et la partie logicielle est assez bancale. Enfin, la mise en veille du Mac bloque assez facilement la télécommande, ce qui nécessite de resynchroniser (quand on a de la chance) ou redémarrer, ce qui n’est pas pratique. Et aussi, même si c’est à peu près logique vu l’époque, le dongle qui gère la partie wireless est quand même assez énorme. Comme Hercules visait aussi Windows, on peut comprendre ce choix au détriment du Bluetooth (ou du Wi-Fi, même si en 2006 un fonctionnement sur deux piles AAA n’était pas réellement possible). Sans être un ratage complet, c’est donc un produit perfectible, loin d’être parfait.