C’est le premier d’une série de posts sur un clavier Apple peu connu, celui du Newton. C’est un modèle très compact prévu pour le PDA d’Apple, mais il a l’avantage de passer par une interface assez standard : un bus série avec une prise Mini DIN 8 (la même que dans les Mac). Ce qui amène le premier sujet : il existe un pilote pour utiliser le clavier sur un Mac de l’époque.
Le clavier lui-même est un design IBM assez peu modifié, il y a même la plaque pour le trackpoint sur la structure. Il existe au moins en deux variantes, avec un agencement QWERTY classique (le mien) mais aussi avec un agencement QWERTZ allemand. Dans les deux cas, c’est un agencement compact : pas de pavé numérique, pas de touches de fonctions, etc. Il faur se méfier d’une chose : le câble série est assez court.
Le pilote pour les Mac est assez rudimentaire, mais efficace. Il s’agit d’une extension pour les anciens systèmes Apple (elle doit fonctionner dès le System 7, j’ai testé avec Mac OS 9.2). L’auteur explique qu’il s’agit en réalité d’un programme qui n’affiche pas d’interface, et qui va lire les données sur le bus série directement. Le fonctionnement du clavier sur ce point est assez simple : il envoie le scancode (l’adresse physique) à la pression, et le même scancode (mais avec un bit modifié) une fois la touche relâchée.
Ce fonctionnement amène un truc important sous Mac OS : le clavier ne prend pas en compte l’agencement choisi au niveau de l’OS. Sur mon Mac, je suis en AZERTY, mais le clavier Newton est bien en QWERTY (il n’y a pas d’inversion entre A
et Q
par exemple). Le pilote fonctionne bien, même s’il a visiblement quelques limites sur le nombre de touches pressées : le raccourci pour les captures d’écran ne fonctionne pas, par exemple.
La configuration est par contre un peu compliquée. En effet, il faut modifier les ressources du programmes, idéalement avec Resorcerer plutôt que ResEdit. Par défaut, le clavier doit être branché sur la prise série « modem », mais il est possible de modifier les ressources pour employer le port « imprimante » (c’est expliqué là). Pour l’agencement, il est par défaut sur le QWERTZ allemand mais de la même façon, il est possible de passer sur le QWERTY. Avec Resorcerer, il faut ouvrir l’extension, chercher la ressource PREF
et la modifier avec le bouton HEX. C’est important d’utiliser Resorcerer, car ResEdit ne propose pas l’hexadécimal. Ensuite, il faut remplacer le 3
du quatrième octet par un 0
.
Pour l’installation, il suffit de le glisser dans le dossier Système et de redémarrer. Pour quitter, il y a en théorie un raccourci, mais sinon il suffit de désactiver l’extension avec le gestionnaire de l’OS. C’est important : le programme risque de monopoliser le port série. Une fois quitté, le programme émet trois bip et attend une pression sur une touche du clavier.
Est-ce une bonne idée ?
Le clavier a l’avantage d’être compact tout en gardant un agencement Apple, avec une touche , command, etc. En théorie, on peut se passer du clavier ADB avec cette solution, mais en pratique, on perd quelques raccourcis et certaines fonctions qui nécessitent un clavier avant le chargement de l’OS. C’est donc pratique pour un Mac compact, mais il vaut quand même mieux garder un clavier ADB dans un coin, juste au cas où…