Il y a quelques jours, j’ai rangé ma boîte contenant des iPod et autres iPhone et j’ai chargé mon iPod de première génération. Outre le fait qu’il fonctionne toujours, il est toujours parfaitement pris en charge par macOS Sonoma sur un Mac mini M1.
J’en avais parlé lors de la mise à jour vers macOS Catalina, qui avait déplacé la synchronisation d’iTunes au Finder, mais tous les vieux iPod fonctionnent encore sous macOS. C’est évidemment bien plus simple avec les modèles qui synchronisent en USB – dès la 3e génération – que pour les deux premières générations, mais ça marche.
Pour synchroniser un iPod de première ou deuxième génération, uniquement FireWire, vous aurez besoin de plusieurs choses, en fonction de l’âge de votre Mac. Sur un Mac moderne, probablement trois adaptateurs. D’abord, un Thunderbolt 3 vers Thunderbolt 2 (ou le contraire, c’est réversible) Apple. Ensuite, un adaptateur Thunderbolt vers FireWire 800. Apple ne le vend plus (Amazon non plus) mais si vous n’en avez pas, ça se trouve encore dans pas mal d’enseignes. Enfin, un câble FireWire 800 vers FireWire 400 6 broches (ou un adaptateur si vous voulez employer le câble d’origine). Si vous n’avez pas le matériel, ça va probablement être assez cher (de l’ordre de la centaine d’euros).
Avec les trois adaptateurs, il suffit de brancher l’iPod et ça devrait fonctionner : il va apparaître dans le Finder. Attention, le premier iPod est un peu limité : il ne lit évidemment pas les fichiers Apple Music, mais il n’est pas non plus compatible avec les fichiers ALAC (Apple lossless) et je me suis fait avoir : une bonne partie de ma collection de CD est encodée en ALAC. Mais il accepte bien le MP3 ou l’AAC. De plus, la synchronisation se limite à la musique sur ce vieux modèle : pas de photos, de contacts, etc.
Pour le reste – et je me souviens encore des cris d’orfraies de l’époque -, la batterie est encore utilisable sans trop de soucis (il charge, il fonctionne), je peux écouter de la musique comme en 2001 et synchroniser (comme en 2001). Le seul problème de mon iPod, j’en avais parlé en 2015, c’est que j’avais remplacé le disque dur d’origine par un SSD et qu’il est très lent en FireWire. Mais en faisant les recherches pour cet article, j’ai compris la raison et j’en parlerais plus tard.
En 2024, j’utilise toujours un iPod à molette. Pas ce modèle, cependant, mais le modèle vidéo de fin 2006. Retapé avec une nouvelle batterie et une carte avec quatre lecteurs de microSD achetée sur Elite Obsolete Electronic. Je le synchronise toujours avec mon Mac sous Ventura.
J’aime l’iPod pour plusieurs raisons. Déjà, je ne suis pas fan de l’audio sans fil. J’utilise en général des écouteurs et j’en ai vite eu marre de les perdre parce qu’ils tombaient de mon oreille dans une bouche d’égouts ou dans les transports en commun. J’aime aussi le fait de ne dépendre d’aucune plateforme d’abonnement pour écouter ma musique, ni du réseau internet.
Mais surtout, je m’étais rendu compte qu’avec les procédés moderne ma manière d’écouter de la musique était devenue assez différente. De nos jours, nous avons accès grâce à Internet à toute la musique du monde en effectuant une simple recherche. Et si d’un côté c’est génial, de l’autre, ça rend les morceaux que l’on écoute vite anecdotiques, on les oublie aussi vite qu’on les découvre.
Quand j’étais petit, qu’on m’offrait une cassette, ou un CD, c’était un petit évènement, ça n’arrivait pas souvent, et du coup, les morceaux qu’il contenait avaient toujours un côté précieux, et cool. Avec l’iPod, je retrouve un petit peu cette idée. Chaque musique ajoutée dessus devient un petit évènement et chaque morceau semble un petit peu plus important. Et je trouve ça agréable !
J’utilise toujours mon iPod vidéo 30 Go de 2005 avec mon MacBook Pro de 2018 sous Sonoma.