Depuis que j’ai un iPad Pro (j’ai commencé avec le modèle 9,7 pouces), j’utilise de temps en temps un Smart Keyboard. Je vous propose donc un petit test du modèle pour les iPad Pro moderne, qui est ce qu’Apple nomme un Folio. On peut noter que s’il est pensé pour les iPad Pro des générations précédentes, il fonctionne aussi sur le récent iPad Air M2 13 pouces.
Le Folio indique que le clavier protège l’avant de l’iPad mais aussi l’arrière. Il se connecte avec le Smart Connector d’Apple, une prise propriétaire présente sur certains iPad. C’est un produit assez cher (on le verra plus bas), globalement bien conçu mais pas incontournable pour autant.
On va commencer par le premier problème, un peu idiot : il existe deux versions très similaires, une pour les premiers iPad Pro USB-C (A12/A12Z) et une pour les autres, à base de M1 ou M2. Ce qui change, c’est la forme du trou pour l’appareil photo à l’arrière : il est plus grand sur les versions modernes pour les iPad Pro M1 ou M2. Techniquement, ça rentre à peu près selon quelques retours, mais ça couvre une partie de l’appareil photo. Si vous cherchez sur LeBonCoin ou une bonne affaire, il faut se méfier : on trouve essentiellement la vieille version. Dans les différences visibles, la couleur n’est pas exactement la même et il y a une pomme gravée sur la coque.
Maintenant, deux défauts plus subjectifs. Premièrement, le poids. L’iPad seul pèse 689 grammes. Avec la protection classique, il monte à 945 grammes et ça se sent. Avec le clavier, on passe à 1 103 grammes et c’est très sensible. L’épaisseur est aussi un peu plus élevée avec le clavier. Deuxièmement, le capteur Face ID. En temps normal, je place la charnière de la housse vers le haut avec le capteur à droite. Avec le clavier, c’est le contraire et le capteur passe donc à gauche. Ce n’est pas bloquant, mais quand on a l’habitude, c’est un peu gênant.
Le confort de frappe
Le clavier est recouvert d’une sorte de tissu et les touches ont une course assez courte. C’est un peu bruyant mais on s’y fait rapidement, même si c’est assez différent d’un Magic Keyboard de Mac. Question agencement, c’est un peu particulier : il n’y a pas de touches de fonctions et on a des touches fléchées raccourcies pour haut et bas, comme sur certains Magic Keyboard. Comme c’est un clavier pour iPad 12,9 pouces, on évite par contre le défaut que j’avais noté sur la version 9,7 pouces, dont certaines touches sont raccourcies (le @
, tabulation
, etc.).
Dans l’ensemble, on a un clavier qui fait à peu près la même taille qu’un Magic Keyboard, donc c’est efficace même si ça demande toujours un peu de temps d’adaptation. Point pratique, pas mal de raccourcis issus de macOS fonctionne, même des trucs un peu obscures comme les captures d’écran (command
+ shift
+ 3
). De même, certains jeux prennent en chargent le clavier.
Il y a un point à savoir tout de même : l’iPad doit être dans la rigole du clavier pour fonctionner. S’il est branché mais pas dans une des deux rigoles, ça ne fonctionne pas. Il y a en effet deux positions pour l’iPad : une où l’écran est presque placé à la verticale et une seconde ou il l’angle est un plus élevé.
Un mot sur l’iPad Air M2
Un petit mot sur l’iPad Air M2, que j’ai testé pour mon travail. Je l’ai reçu après avoir écrit ce test, mais le clavier est parfaitement compatible avec l’iPad Air, avec les mêmes avantages et inconvénients. Il est même identique pour le Touch ID de l’iPad Air, qui change aussi de place selon l’orientation de l’iPad. Le seul défaut avec l’iPad Air est d’ordre esthétique : le trou à l’arrière du clavier est bien plus grand que le petit objectif de l’iPad Air M2.
Je n’utilise pas souvent mon clavier
En réalité, je n’utilise pas souvent ce clavier (et c’est encore pire pour le Magic Keyboard pour iPad, j’en reparlerais). La première raison, c’est que j’utilise mon iPad comme une tablette et c’est tout. J’ai tendance à aller sur le Mac pour les tâches qui nécessitent de taper du texte. Deuxièmement, j’en ai parlé plus haut, le clavier est lourd et un peu plus encombrant que la protection classique : dans mon canapé, ce n’est pas génial.
Comme je me déplace finalement assez peu, je n’ai pas de raisons particulières de laisser le clavier à demeure et donc je ne l’utilises pas, sauf éventuellement quand je suis en déplacement sans prendre mon Mac, ce qui peut arriver. Tant que je ne dois pas travailler, l’iPad Pro avec un clavier fait le boulot et suffit amplement, pour un poids plus faible que celui de mon MacBook Pro (et du même ordre que celui d’un MacBook Air). J’ai d’ailleurs tapé l’essentiel de ce petit test sur l’iPad Pro avec le clavier.
Le gros problème du prix
Comme souvent avec les accessoires Apple, il y a un problème de prix. Le clavier vaut 250 € et c’est élevé, même s’il remplace directement la protection Apple classique qui vaut un peu plus de 100 €. C’est franchement trop dans les faits : c’est vraiment juste un clavier avec une housse, sans fonctions particulières.
En pratique, il y a quelques astuces : Amazon propose parfois des prix plus faibles qu’Apple, mais on peut surtout trouver le clavier sur Amazon Seconde Main ou sur LeBonCoin pour un bon prix. Attention à une chose : il existe de nombreux agencements et il est simple de se tromper et de commander une version russe par exemple. Si vous êtes motivés, il est possible de chercher une version française à l’étranger, elles sont parfois moins onéreuses qu’en France…
« Il y a un point à savoir tout de même : le clavier doit être dans sa rigole pour fonctionner. » : ce n’est pas plutôt l’iPad qui doit être dans la rigole ?
Par ailleurs, je trouve extrêmement dommage que tes articles pour la plupart intéressants soient truffés de fautes, de typos, voire d’inexactitudes, faute d’une relecture sérieuse avant publication.
Si ça t’intéresse, je peux à titre gracieux relire et corriger tes articles avant que tu ne les publies… je le fais tous les jours avec la fonction « Signaler une faute » de l’app iGeneration et d’ailleurs… le ou la secrétaire de rédaction fait un excellent travail sur tes propres articles que je n’ai quasiment jamais à prendre en défaut
Oui, j’ai corrigé. Franchement, la correction, c’est surtout parce que je ne prends pas nécessairement le temps de passer le correcteur (et parce que j’écris directement dans l’interface). Donc je vais faire attention. C’est gentil pour la proposition, mais ça pose trop de problèmes pour gérer ça vu la façon dont je gère ça ici.
Pour iGen, il n’y a pas de secrétaire de rédaction, c’est juste que je passe plus de temps sur la relecture. En partie parce que c’est nécessaire, et en partie parce que c’est plus pratique pour diverses raisons.