Test de l’Apple Card en titane

Il y a cinq ans, Apple lançait l’Apple Card… et j’en ai une. L’Apple Card, c’est quoi ? Une carte de paiement de type Mastercard en métal, offerte aux utilisateurs du service d’Apple aux États-Unis. Comme les cartes distribuées aux premiers utilisateurs arrivent à expiration, on en trouve de temps en temps sur eBay, à des prix plus ou moins élevés et j’en ai une.

Soyons clairs, c’est complètement inutile et c’est juste pour l’objet : la carte est évidemment inutilisable et porte le nom d’une autre personne (que je cache). Mais c’est un objet Apple rare en Europe et intéressant pour le côté matériel.

La carte (j’ai effacé le nom)


La carte

La carte est en aluminium et en titane, elle est donc assez lourde (15 grammes), plus qu’une carte classique. Le métal implique deux choses : la carte est rigide et elle fait un bruit métallique qui donne un certain style. D’un côté on trouve une puce, le nom du porteur (caché ici) gravé et un logo Apple, de l’autre le logo de Mastercard, celui de Goldman Sachs (qui émet la carte pour Apple) et la bande magnétique, recouverte d’une pellicule argentée. La carte est bien finie, jolie, c’est un produit sympa visuellement.

15 grammes


Elle est épaisse et rigide

D’un point de vue pratique, il n’y a pas de code à 3 chiffres, de numéros ni même de compatibilité NFC. Pour les numéros, Apple considère que la carte est juste un système de paiement d’appoint et les numéros casseraient probablement l’esthétique, mais les informations sont disponibles sur la bande magnétique et évidemment sur l’iPhone. Pour la compatibilité NFC, la raison principale est qu’une carte en métal empêche l’antenne de fonctionner, et la second est qu’Apple considère que l’iPhone (ou une Apple Watch) est un moyen plus sûr pour le paiement.

On peut la nettoyer avec la chiffonnette

La carte n’est par contre pas nécessairement très résistante dans le temps, on a des exemples de cartes abîmées assez rapidement et Apple recommande de ne pas la mettre dans du jeans ou du cuir (donc pas dans des poches ou dans un portefeuille classique). De par sa conception, la carte bloque aussi les ondes assez facilement, donc elle peut protéger une autre carte si vous avez peur de ça, et probablement bloquer un traqueur placé dans un portefeuille… Pour la nettoyer, il y a évidemment la chiffonnette.

Quelques essais

J’ai tenté deux choses avec la carte : lire le contenu de la puce et celui de la bande magnétique. Pour la puce, j’ai utilisé un programme dont j’avais parlé il y a 10 ans. Avec un lecteur et un vieux Mac pour éviter de recompiler, la puce a été acceptée. Bon, c’est une carte Mastercard, donc les informations disponibles ne sont pas très intéressantes : j’ai le nom de la personne à qui appartenait la carte et quelques informations sur ce qu’elle peut en théorie permettre comme paiements.

J’ai effacé quelques infos


Pour la piste magnétique, c’était plus compliqué, mon programme date un peu (j’en avais parlé aussi en 2014) mais après une compilation sur un vieux Mac Intel, ça a fonctionné en partie. Les seules données lisibles sont liées à l’expiration de la carte et à son numéro, mais le nom du porteur ne semble pas présent.

Ici aussi

Que faire avec la carte ?

Si vous cherchez comment réutiliser une carte expirée, il y a pas mal de listes sur Internet… mais elles ne fonctionnent que rarement avec celle d’Apple. Et quelques exemples chez MacG.

Titane sur titane

Dans les exemples à oublier, il y a l’ouverture de porte (la carte d’Apple est rigide), la transformation en médiator (c’est compliqué à couper), la transformation en pot de fleur ou l’utilisation comme tag NFC, pour une raison simple : elle n’est pas NFC. Elle ne peut pas servir de cache pour les piles mais certaines des choses présentées dans cette vidéo sont possibles. La carte est parfaite pour enlever des traces de colles, par contre… ou comme signet pour un livre sur Steve Jobs.

Un joli signet