L’Olympus Camedia C-211 Zoom : l’appareil photo avec imprimante Polaroid intégrée

Dans les années nonante, les fabricants d’appareils photo tentaient des trucs. J’ai parlé du FinePix 40i qui lisaient les MP3 ou des Sony Mavica qui enregistraient sur des disquettes, et le Camedia C-211 Zoom d’Olympus est un peu dans le cas. En effet, cet énorme appareil photo numérique intègre une imprimante Polaroid.

Je vais commencer par cette fonction, parce qu’il y a un truc important à savoir : c’est totalement inutilisable en 2025. L’appareil est gros parce qu’il utilise un format de films des années nonante, le Type 500 de chez Polaroid (parfois nommé Captiva). C’est un format de film qui était employé dans un appareil photo bas de gamme Polaroid (le JoyCam) et dans un modèle jetable (le Pop Shots). De ce que j’ai compris, les films ne sont plus produits depuis 2006 environ, donc ils ont souvent plus de 20 ans, ce qui les rends inutilisables.

Un gros appareil

Je dois avouer un truc : je n’ai absolument aucune idée de la façon dont cet appareil imprime. Ce n’est pas une imprimante classique, d’ailleurs, étant donné que c’est du Polaroid. De ce que je pense comprendre, le film est exposé directement dans l’appareil depuis l’écran LCD, ce qui doit donner une qualité assez moyenne. Mes deux appareils contenaient des films (des pochettes de dix clichés, mais il en manquait) et on peut techniquement lancer une impression, mais il n’y a évidemment aucun résultats. Petit truc à savoir, les deux appareils imposent l’utilisation d’un adaptateur secteur avant d’imprimer (même avec des piles AA neuves). J’ai utilisé un adaptateur universel pour fournir la tension attendue (6 V) sans résultats, donc comme les appareils sont vieux, j’ai mis un peu plus pour vérifier (7,5 V), et ça a fonctionné. Je vous mets une petite vidéo d’un essai d’impression, mais donc soyons clairs : même si les photos sortent, il n’y a pas d’image.

Un film


Il s’insère à l’avant


Le résultat inutilisable

En théorie, il doit encore être possible d’obtenir une image (mauvaise) avec un film gardé au frais depuis 20 ans, mais c’est évidemment assez improbable.

Un drôle d’appareil avec un écran bizarre

L’appareil est vraiment très gros et assez lourd (832 grammes avec les piles). Assez bizarrement, ce format rend la prise en main intéressante. L’appareil utilise des cartes SmartMedia (un format ancien, peu pratique) et était livré avec une carte de 8 Mo. L’appareil a un capteur de 2,1 mégapixels (c’est honnête pour l’époque) avec un flash et un zoom 2X.


Un exemple



En intérieur sans flash


Avec le flash

Il y a trois trucs à noter, tout de même. D’abord, l’alimentation : il passe par un support qui peut contenir soit des batteries (CR-V3, au lithium), soit quatre piles AA. On oeut aussi passer par un adaptateur secteur (6 V).

Quatre piles AA

On a aussi une sortie vidéo analogique (jack deux points vers composite, en NTSC) et une prise USB propriétaire. Comme pour le FinePix 40i, il date d’une période où le Mini USB n’était pas encore disponible et l’USB de type B un peu trop gros. À l’époque, on avait donc régulièrement des prises USB propriétaires. De ce que j’ai vu, l’appareil n’est pas UMS et donc la carte mémoire ne monte pas automatiquement (je n’ai pas testé les pilotes).

De l’USB propriétaire


Enfin, il y a l’écran hybride, qui semble être une bonne idée. On a un écran de 2 pouces avec un rétroéclairage classique, avec un mode qui permet d’avoir un rétroéclairage hybride. En extérieur, une petite fenêtre au-dessus de l’écran permet d’utiliser la lumière du soleil pour rétroéclairer l’écran. Dans la pratique, c’est assez moyen : si vous photographiez vers le bas, votre ombre va empêcher cette technique de fonctionner. Mais si vous visez vers le haut, c’est un peu plus visible que le rétroéclairage tout en consommant moins. C’est compliqué à prendre en photo avec l’iPhone, parce qu’il compense, mais ça marche à peu près en extérieur.

En mode rétroéclairage


La fenêtre (au-dessus)